La Cité Internationale de la Tapisserie d’Aubusson (23) va réaliser cinq œuvres monumentales, d’après des images des célèbres films du maître du cinéma d'animation Hayao Miyazaki. Le premier carton est achevé et le tissage va débuter dans les prochaines semaines.
Le projet Tolkien ne s’achèvera qu’à l’automne prochain, mais la Cité Internationale de la Tapisserie d’Aubusson est déjà passée à son futur dessein.
On octobre dernier, on apprenait le partenariat signé avec le studio japonais Ghibli, cofondé en 1985 par le maître du cinéma d'animation, Hayao Miyazaki.
Cinq tapisseries monumentales (entre 17 et 25m²) doivent être tissées dans les prochaines années, inspirées d’images de plusieurs chefs-d’œuvre de Miyazaki, dont Nausicaä la vallée du vent, Le château ambulant, Le voyage de Chihiro et Princesse Mononoké.
C’est d’ailleurs par ce dernier film cité, et la scène du prince Askitaka soulageant sa blessure, que la Cité de la Tapisserie a commencé ses travaux.
Après une longue étude de la scène choisie, il a d’abord fallu faire le carton, une peinture, sorte de traduction à l'échelle de la maquette.
C’est sur ce carton que s’appuieront les lissiers, au moment de leur travail.
Difficulté du travail, pour Delphine Mangeret, la cartonnière qui le réalise : traduire une image animée en plan fixe.
Puis elle a dû réfléchir à des couleurs plus saturées, afin de restituer l'effet lumière du cinéma. Également aux textures des fils, notamment pour les feuillages, qui les exigent plus fins, ou les rochers, qui eux seront faits en lin.
Autant de détails qui ne sont, après tout, que la tradition et le savoir-faire d’Aubusson.
Cette première tapisserie, et son héros, le prince Ashikata, devraient être sur le métier début mars prochain.