Chaque année, ils forment des milliers de personnes handicapées à un métier. Les ESAT sont devenus indispensables aujourd'hui pour favoriser l’accès au marché de l’emploi. A l’occasion de la semaine européenne du handicap, l’ESAT d’Aubusson nous a ouvert ses portes.
Le métier de menuisier était un rêve pour lui. Un rêve presque impossible. Pourtant depuis trois ans, Laurent Laporte travaille dans un atelier de menuiserie. Malgré son handicap psychique, il a su montrer de quoi il était capable.
« C’est un métier très manuel, j’apprends tous les jours. Tous les jours je progresse. C’est plus simple de travailler ici, on est tous dans la même situation. On comprend notre handicap. Ça me plait vraiment ».
Apprendre à accepter son handicap
Comme lui, plus de 100 salariés handicapés travaillent dans cet ESAT à Aubusson : établissement et service d’aide par le travail. Une structure où l’on forme ces personnes dans différents domaines d’activités.
Florence Gauthier, elle, est agent de blanchisserie depuis sept ans. Au-delà de la formation, la structure lui permet d’apprendre à accepter son handicap.
« Dans une entreprise ordinaire, c’est compliqué on nous regarde de manière différente. Ça devient très pesant parfois, on se sent constamment jugé. Ici on est libre. On a des monitrices qui nous suivent et on travaille à notre rythme. »
Le handicap n’est pas synonyme de dépendance
Ici, les travailleurs touchent une rémunération chaque mois. Un salaire qui leur permet d’être indépendants. Grâce à l’ESAT, Guillaume Vendeoux a pu s’acheter sa première voiture. « Maintenant, je peux prouver que le handicap n’est pas synonyme de dépendance. On peut s’en sortir et se débrouiller seul. Vivre correctement et gagner soi-même son argent tous les mois. »
Aujourd'hui encore l’accès au marché du travail pour les personnes handicapées reste très compliqué. En moyenne dans les entreprises seulement 3,8% des salariés sont en situation d'handicap alors que la loi impose un minimum de 6%.