Jean-François Copé, candidat déclaré à la primaire à droite, l'a annoncé ce lundi 15 février sur RMC au micro de Jean-Jacques Bourdin : dans le cadre de sa campagne, il viendra à Aubusson, là où un couple de lissiers a sauvé sa famille d'une rafle allemande en 1943.
Jean-François Copé tiendra une réunion "très symbolique" à Aubusson, c'est ce que le candidat à la primaire à droite explique au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur RMC.
Très symbolique, à deux titres. Il explique que la Creuse est un département "laissé de côté par rapport au TGV" mais aussi "par rapport à tout ce qui se fait de moderne". Mais le maire Les Républicains de Meaux souligne surtout qu'une partie de l'histoire de sa famille s'est jouée à Aubusson, un évènement qui "a structuré mon engagement pour la France", insiste-t-il.
En réaction, le maire d'Aubusson Michel Moine fait "remarquer à Jean-François Copé qu'il n'avait pas jugé utile de se déplacer à Aubusson pour honorer la mémoire des Léon-le-Franc lorsque le comité Yad Vashem les a élévé au rang de Justes parmi les Nations, comme il s'y était engagé auprès de moi lors de la cérémonie parisienne qui s'est déroulée à la mairie du XVIe arrondissement le 5 janvier 2012".
Vous pouvez écouter l'interview de Jean-François Copé ci-après. La partie concernant "la Creuse" se trouve entre 16'57 et 18'00.
##fr3r_https_disabled##
La famille Copé sauvée par des Justes d'Aubusson
En 1943, le père de Jean-François Copé a 13 ans, il vit avec ses parents et sa soeur dans un appartement d'Aubusson. La famille a fui Paris en 1941, à cause des rafles anti-juifs, pour rejoindre la zone libre.Un jour, les Copé apprennent que des Allemands postés à La Courtine vont venir à Aubusson pour une rafle. Ils trouvent refuge chez des voisins, les Léonlefranc. Les deux familles ne se connaissent pas, mais le couple de lissiers n'hésite pas une seule seconde à abriter les Copé. Au péril de leurs propres vies, puisque les allemands frappent à la porte et, devant le sang froid de la mère de famille qui affirme que les Copé ne sont pas chez elle, font demi-tour.
Hyppolite et Emilie Léonlefranc ont été reconnus comme Justes parmi les nations par Yad Vashem et ont reçu la médaille à titre posthume, c'était en janvier 2012.