Hôspitalisé à Guéret début avril, intubé et placé sous coma artificiel pendant 69 jours, Philippe Ambiaux, 70 ans est un survivant de la covid-19. Après deux mois de "trou noir", il est aujourd'hui pris en charge au service de soins continus du centre MGEN de Sainte-Feyre pour réapprendre à vivre.
Début avril, Philippe Ambiaux gravement atteint de la covid-19, est hospitalisé à l'Hôpital de Guéret. Il est placé pendant 69 jours dans un lit de réanimation, un record dans la région.
Mes souvenirs de réanimation, ce sont des gens hyper attentionnés. Ils m'ont sauvé la vie.
Après deux mois sous coma artificiel, relié à une machine d'oxygénation, cet ancien instituteur de 70 ans a rejoint les services du centre MGEN de Sainte-Feyre, en Creuse, il y a dix jours pour se reconstruire physiquement et psychologiquement.
Il s'agit de l'établissement de référence pour les soins continus en post-covid. Comme Philippe Ambiaux, 29 autres patients sont arrivés ici en fin de réanimation, 20 originaires du Limousin, 10 autres personnes ayant été transférées depuis le Grand Est.
Des séquelles post-covid physiques et psychologiques
Son arrivée en service de réanimation, ce creusois d'origine ne s'en souvient pas. La première chose dont il ait le souvenir, confie-t-il, c'est le moment de sa désintubation, "il parait que j'ai demandé un café !".
Certains reportages sont très marquants : Philippe a passé 69 jours en réanimation ; nous avions filmé son arrivée à l’hôpital de Guéret au plus fort de l’épidémie de Covid. Retrouvailles ce soir sur @f3limousin... pic.twitter.com/AtA9cRUtgN
— François Clapeau (@fclapeau) June 19, 2020
Entre son arrivée à l'Hôpital de Guéret et sa sortie du service de réanimation, Philippe Ambiaux a perdu 17 kilos. Deux mois de trou noir et de combat qui laissent à cet ancien instituteur, des séquelles psychologiques et motrices importantes.
Ces patients ont été agressés que tous les patients qu'on a pu rencontrer. Il faut leur laisser le temps et ne pas multiplier les examens complémentaires.
Au service des soins continus du centre MGEN de Sainte-Feyre, il est suivi par des spécialistes : ergothérapteutes, kinés, psychologues...
Jour après jour, ses efforts sont signe de délivrance et marquent un peu plus sa volonté de réapprendre à vivre.
Je suis prêt à me battre, je ne veux pas abandonner maintenant. Pour mes proches, mes amis, je n'ai pas le droit de les décevoir.