Si le Brexit s'applique le 30 janvier, les conseillers municipaux britanniques résidant en France ne pourront pas se représenter, à l'image de Maggie Everton, à Saint-Sébastien, dans la Creuse.
Elle a vécu le vendredi 24 juin 2016 comme un coup de massue. Margaret Everton, dit "Maggie", "n'y a pas cru au début. Je pensais que ça n'arriverait jamais. J'étais en état de choc pendant trois-quatre semaines".
Cette Ecossaise vit depuis 2010 à Saint-Sébastien, au nord de la Creuse, où elle a déménagé après avoir pris une retraite anticipée. Quatre ans plus tard, elle est devenue conseillère municipale sur la liste de Jean-Claude Carpentier, maire Parti socialiste depuis 2002.
Une place lui est gardée
Tout s'est fait progressivement pour le couple écossais, qui a jeté son dévolu sur cette maison creusoise, bien moins onéreuse qu'une bâtisse du même type dans leur pays. "On a rapidement fait connaissance avec les gens du quartier, on a invité le maire à prendre un thé, je suis devenue bénévole à la bibliothèque..." énonce t-elle, avec son accent écossais qu'elle n'a pas perdu.
Si le Brexit est appliqué le 30 janvier 2020, Maggie ne pourra plus siéger au conseil municipal de la commune. Un vrai coup dur pour la commune. "Ce serait dommage car Maggie est très impliquée, elle apporte beaucoup, avance le maire Jean-Claude Carpentier, qui ne se représentera pas en 2020. Elle permet aux Britanniques de mieux connaitre le territoire." Il assure que l'équipe sortante lui garde une place.
Une future Française ?
Elle ne craint pas pour autant de quitter la France. "Nous avons nos titres de séjour français. Je n'ai pas peur d'être mise dehors. Mais pour mon pays, pour mes enfants et mes petits-enfants, c'est catastrophique."
Acquérir la nationalité française ? Elle y a pensé. "Je suis toujours en attente de ma pension de retraite qui devrait arriver en mai 2020. On verra à ce moment-là..." Réponse début 2020.