Les syndicats et le service départemental d'incendie et de secours tirent la sonnette d’alarme sur un manque de bras pendant les horaires de bureau. En Creuse, les pompiers volontaires représentent 94% des effectifs.
Bientôt plus de pompiers disponibles pour les intervention dans le département ? Ils représentent la quasi-totalité des effectifs des casernes creusoises et pourtant les pompiers volontaires manquent de disponibilité en journée de semaine. Les volontaires sont des personnes qui ont un travail à côté de leur engagement de pompier et qui se rendent disponibles quand ils le peuvent afin de pouvoir être appelés sur des interventions. Problème : ils sont très rarement disponibles en semaine sur leurs horaires de bureau.
Pour l'heure, les sapeurs-pompiers de la Creuse affirment ne pas avoir de difficultés sur l'engagement de leurs moyens. En cas de manque de personnels disponibles, leur organisation permet de rassembler deux casernes afin d’envoyer un engin complet en intervention.
On lance un appel pour essayer de trouver une meilleure disponibilité en journée sur la population ou toujours travailler avec des employeurs pour avoir des conventions qui nous permettent de faciliter l'organisation des sapeurs-pompiers volontaires
Colonelle Stéphanie DuchetDirectrice du SDIS de la Creuse
Des conventions pour faciliter l'engagement
Des conventions signées avec l'employeur permettent de conjuguer vie personnelle et engagement en permettant à l'employé des absences afin qu'il puisse partir en intervention ou suivre des formations. La sergente-cheffe Julie Rouet travaille de nuit au centre d’appels du Samu, sans cette convention elle ne pourrait pas assurer sa mission de pompier volontaire car elle est aussi mère de deux enfants.
La convention périscolaire nous permet de prendre des disponibilités la journée et d'avoir l'assurance que les enfants sont gérés pendant le temps périscolaire, cantine et garderie
Sergente-cheffe Julie RouetSapeur-pompier volontaire en Creuse
La gestion de vie de famille n'est pas le seul frein à la disponibilité des volontaires, l'éloignement entre le lieu de travail et la caserne peut aussi ajouter une difficulté.
La problématique aujourd'hui est donc de prévoir l'avenir. En Creuse, les sapeurs-pompiers volontaires s'engagent en moyenne 11 ans, c'est un peu plus que la moyenne nationale. Les vocations sont toujours au rendez-vous, le problème reste bien les disponibilités.