L'homme d'origine palestinienne, ficher S, assigné à résidence à La Souterraine (Creuse), poursuit sa grève de la faim. Il est suivi médicalement aux urgences du CHU de Guéret. De son côté le maire de La Souterraine demande au ministre de l'Intérieur d'éloigner Mohammad el Ashram de sa commune.
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Deux courriers
L'un a écrit au président de la République, l'autre au ministre de l'Intérieur. L'un est fiché S, l'autre est maire de La Souterraine. L'un souhaite médiatiser son sort, l'autre veut éviter les débordements.
Dans un courrier adressé à Christophe Castaner, Jean-François Muguay, maire de La Souterraine, demande à ce que Mohammad el Ashram
soit éloigné de sa commune, qu'il soit assigné à résidence ailleurs, de manière urgente.
Mohammad el Ashram lui,
poursuit sa grève de la faim débutée fin novembre 2019 et
clame son innocence dans un message adressé à Emmanuel Macron. Il est soigné au CHU de Guéret.
Deux versions
Voilà maintenant 18 mois que Mohammad el Ashram est assigné à résidence dans un hôtel de La Souterraine (Creuse) et selon le maire, cette décision administrative a été imposée à la commune sans qu'elle puisse s'y opposer. L'homme, d'origine palestinienne,
est soupçonné d'avoir tenu, à Strasbourg, des prêches visant à radicaliser des jeunes. Pour son avocate, maître Norah Boukara, il ne s'agit que de "notes blanches" des services de renseignement français. Son client n'a pas été jugé, ni condamné pour ces actes.
Deux points de vue
Samedi 7 décembre, une manifestation a rassemblé, à La Souterraine, une cinquantaine de personnes, venues en soutien à Mohammad el Ashram et des incidents ont émaillé le rassemblement.
Face au risque de trouble à l'ordre public, le maire de la commune réclame donc que l'individu soit placé ailleurs. "
La population s'inquiète, notamment face aux réactions quotidiennes de haines, déversées sur les réseaux sociaux", souligne Jean-François Muguay dans sa lettre à Christophe Castaner. De son côté, le comité de soutien pourrait
organiser d'autres opérations de soutien prochainement.
