Depuis le 1er janvier 2018, la taxe incitative, une nouvelle forme de gestion des déchets, est en test sur 33 circuits de ramassages. Objectif : réduire le volume des déchets et récompenser les bons élèves.
Adieux bacs collectifs, bientôt chaque foyer sera responsable de sa poubelle, avec pour mission de la présenter aux camions de collecte le moins possible. Depuis le 1er janvier, Evolis 23, le syndicat de gestion des déchets, teste son dispositif de taxe incitative sur les poubelles sur 33 circuits creusois.
Les habitants devront eux-mêmes déposer leur poubelle devant le passage du camion de ramassage. Ce dernier comptera le nombre de fois qu’il a récupéré et vidé le bac.
Nouvelles tournées, nouveaux jours de collectes, ramassage géolocalisé… Pour Evolis 23, il s’agit de savoir précisément si le camion a ramassé une poubelle, ou l’a refusé et pour quelles raisons. Une manière de lutter contre le tri approximatif et les sacs négligemment posés à côté des bacs.
Anticiper la fermeture de la déchetterie de Noth
L’intérêt de ce système ? A partir de 2019, environ 20% de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères sera variable en fonction du nombre de poubelles levées. Les meilleurs élèves, entre 12 et 15 levées annuelles, n'y verront guère de différence. In fine, il s'agit pour Evolis de réduire de 18% le volume de déchets, soit 2500 tonnes.
Cette initiative est d’autant plus importante que le centre d'enfouissement de Noth fermera cette année. « Ca nous oblige à limiter absolument les coûts : car ce que l’on dépose aujourd’hui ici, il faudra le transporter dans un autre département demain, explique Guy Dumignard, vice président d’Evolis 23. Si l’on ne veut pas que la taxe explose, il faut trouver des moyens de limiter ces coûts. Et l’un des moyens, c’est de transporter moins d’ordures. »
La TEOMI, ou taxe incitative sera généralisée, sauf sur Guéret, à partir de janvier 2019 : elle apparaîtra sur vos avis d'imposition foncière de 2020.