Une communauté de communes creusoise a en partie financé les études d’un futur médecin. Ce dernier n’a pour l’heure pris aucune décision quant à son installation sur le territoire.
Lors de la séance plénière du vendredi 12 Février 2020, les élus du conseil départemental de la Creuse ont évoqué leurs difficultés à attirer des professionnels de santé dans leurs territoires ruraux.
Guy Marsaleix, conseiller départemental de Bonnat, a alors fait part de son expérience à ses collègues. L’élu est aussi président de la communauté de communes « Portes de la Creuse en Marche ». Il y a quelques années, l’établissement public a passé un contrat avec une jeune étudiante en médecine.
En échange du financement d’une partie de ses études à hauteur de 30 000 euros, elle s’est engagée à s’installer pendant 3 ans au minimum en Creuse, tout près de Mortroux.
Guy Marsaleix est aujourd’hui très inquiet, car la jeune étudiante, qui aurait quasiment terminé ses études, ne lui donnerait plus signe de vie.
J’ai demandé à ce qu’elle vienne nous rencontrer à la communauté de communes pour savoir si elle allait venir sur le territoire. Je suis très inquiet car elle ne m’a donné aucune véritable réponse. Elle se trouve actuellement dans une grosse commune de Charente où elle travaille avec d’autres médecins. Maintenant, les jeunes médecins ne veulent plus travailler seuls à la campagne.
Nous avons pu joindre la jeune étudiante en question. Elle nous a indiqué n’avoir pris pour l’heure aucune décision : « Je rencontre des problèmes personnels et ne suis plus réellement sûre de devenir médecin ».
La jeune femme indique par ailleurs : « si je ne m’installe pas en Creuse, je rembourserai les 30 000 euros. »
Une histoire qui illustre la difficulté des élus à résoudre le problème des déserts médicaux. Ils ont fait un pari sur l’avenir avec une future professionnelle de santé. Mais ils semblent sur le point de le perdre.