Premier volet de notre série sur l'architecture du XXème siècle en Limousin.
A Evaux-les-Bains ce sont les sources thermales, très en vogue à partir du XIXe siècle, qui ont influencé le style des demeures de ce village rural creusois.
Depuis toujours, l'histoire du village d'Evaux-les-Bains est étroitement liée à celle de ses thermes.
Réputés depuis l'an 40 av. JC, les thermes d'Evaux-les-Bains ont connu un regain de popularité au tournant du XIXe et du XXe siècle.
La morphologie du village et de ses maisons en sont alors profondément transformés.
Aux alentours de 1900 les bains sont à la mode, et pour accueillir la bourgeoisie des villes, le Grand Hôtel achève sa construction en 1905.
L'architecture est celle de l'époque, un peu ostentatoire, avec ses carreaux de céramique ou ses grandes baies vitrées.
Le Grand Hotel sera le navire amiral du village. Après lui, une vingtaine d'autres établissements sortiront de terre dans la commune.
Mais certains fidèles de la cure d'Evaux veulent bientôt leur propre pied à terre dans la ville thermale.
Peu à peu, dans le centre bourg jusque-là médiéval, apparaissent des maisons polychromes, avec des marquises, et de larges ouvertures sur la rue, comme la villa du docteur Perron.
En 1885, le chemin de fer relie la capitale à Evaux-les-Bains. Raison de plus pour les parisiens d'y posséder une maison de vacances.
C'est la naissance du quartier de la gare, où les villas rivalisent de taille, de fantaisie, et donnent à la commune ce caractère si typique des villes thermales de l'orée du XXe siècle.