Agriculture. "C'est une très bonne année, avec des épis chargés en grain" : la récolte du maïs se termine en Creuse

Cette année, les tonnages sont très bons, contrairement à l'an dernier, et ce, malgré un été très chaud. En Limousin, cette céréale est produite essentiellement pour nourrir les bêtes pendant l'hiver.

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Dans ce champ de maïs près du Dontreix, le bal des remorques est incessant. L'ensileuse débite sans relâche, à la vitesse d'un hectare à l'heure.

"Avec l'ensileuse, il faut le nombre de remorques nécessaires par rapport à la taille de l'exploitation. Grossièrement, on compte une benne au kilomètre", explique Christophe Descoursières, conducteur d'engins et éleveur.

Pratiquée sur des petites surfaces en Limousin, la culture du maïs ne demande pas forcément beaucoup d'eau, quelques averses au bon moment, et la céréale peut se développer. Ici, il n'y a eu aucun arrosage pendant l'été.

"Il y a un mécanisme d'autodéfense quand il fait trop chaud, les feuilles vont se recroqueviller sur elles-mêmes et fermer les stomates, c'est-à-dire les pores, comme les pores de la peau par lesquels l'eau s'évapore. Le maïs ferme ces pores et limite ainsi l'évapotranspiration et tout type de perte en eau", confirme Alexis Désarménien, conseiller agricole en herbe et en fourrage. 

Le maïs consomme beaucoup, mais c'est également une des plantes qui valorise le mieux l'eau. Avec un millimètre consommé, il produit une quarantaine de kilos de matières sèches, là où d'autres plantes type sorgho n'arrivent à en produire qu'une petite trentaine. 

Une fois coupé et broyé, le maïs est stocké à même le sol puis tassé à l'aide d'un tracteur. Il permettra à l'exploitant de subvenir aux besoins de ses bêtes pendant l'hiver.

"C'est de l'autoconsommation. On va tout mettre sous bâche et au fur à mesure de l'hiver, on le distribue pour les bêtes que l'on engraisse et pour les vaches qui mettent bas", confie Julien Demay, éleveur. 

Avec des épis bien formés et biens remplis, le rendement devrait dépasser 45 tonnes de matière brute par hectare cette année.

"C'est une très bonne année, avec des épis chargés en grain. C'est ce qui fait la valeur du maïs. Ce qui est aussi important, c'est d'avoir des morceaux qui mesurent entre 1 et 1,2 cm pour qu'il y ait une bonne digestibilité par l'animal et surtout ce qu'il faut regarder c'est que le grain soit bien éclaté. En l'occurrence, c'est bien fait et ça devrait assurer une bonne croissance à l'animal", explique Laurent Romain, conseiller agricole à la chambre d'agriculture de Creuse.

Sans arrosage automatique, la culture du maïs reste soumise aux aléas climatiques. L'an dernier, les épis avaient fourni deux fois moins de grains que cette année.

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