Des sentinelles suivent l'évolution des pollens pour mieux s'en protéger. Ils renseignent un outil très utile pour tous ceux qui sont allergiques. En Limousin, les pollinariums de Limoges et de Sainte-Feyre font partie du réseau national d'alerte.
C’est un dispositif de santé en pleine nature, cultivé à flanc de colline. Tous les jours, Thomas Guillot vient observer les plantes du pollinarium de Sainte-Feyre : graminées, herbacées et arbres, savamment prélevées dans les vingt-cinq kilomètres alentour.
Thomas Guillot se concentre sur le cycle des plantes et bien sûr, la pollinisation. Toutes ses observations sont transmises à l’association des pollinariums sentinelles de France. Le but est d’alerter les personnes allergiques via un site internet.
Un réseau national
Le réseau regroupe dix-sept structures, la plupart dans l'ouest du pays. En Limousin, deux sites sont partenaires, le pollinarium de Limoges, et celui de la Creuse, installé à Sainte-Feyre, sur le terrain de l’hôpital qui est à l’origine de sa mise en place.
Dans cet hôpital, le service d'allergologie détermine avec chaque patient quels sont les allergènes spécifiques mis en cause. Les pollens, très souvent, font partie du problème, car 30% des Français subissent cette allergie. Ces réactions surviennent souvent au printemps, au fleurissement des plantes.
Question de saison
C'est la raison pour laquelle l’allergologue participe à la sélection des espèces présentes dans le pollinarium. Il devient alors un outil de diagnostic, car en notant la date de survenue des symptômes (le nez et/ou la gorge irrités, les yeux qui démangent...) il est alors possible de mettre en rapport la date d'émission de tel ou tel pollen.
En suivant, avec les sentinelles, les moments d'émissions des pollens, il est alors plus facile pour les personnes allergiques de prendre leur traitement au bon moment et sur la bonne période.