Ancrage à droite avec 18 sièges sur 30, la gauche perd deux conseillers, la bascule du canton d'Aubusson, les conséquences de l'abstention... Voici la nouvelle composition du Conseil départemental de la Creuse à l'issue du second tour des élections du 27 juin 2021.
Nombre de sièges
Les 15 binômes élus sur les cantons de la Creuse composeront le futur conseil départemental, qui compte 30 sièges.
A l'issue de ce second tour des élections départementales, la Creuse s'ancre à droite avec le deuxième mandat de Valérie Simonet.. Ainsi, la gauche perd deux sièges au conseil départemental passant de 14 à 12 conseillers départementaux. Au contraire, la droite se renforce sur le territoire creusois avec le deuxième mandat de Valérie Simonet.
Dès jeudi, Jean-Luc Léger, chef de file de l'opposition et son binôme Renée Nicoux, feront leur entrée au conseil départemental de la Creuse. "Nous mènerons une opposition constructive, mais nous dirons des choses. Il faut absolument que nous tenions compte des messages qui nous ont été envoyés dimanche, la faible participation dit des choses à nous qui sommes élus", confiait Jean-Luc Léger au lendemain du scrutin.
15 femmes, 15 hommes
- Laurent Daulny et Hélène Faivre (LR)
- Hélène Pilat et Guy Marsaleix (LR/DVD)
- Jean-Luc Léger et Renée Nicoux (PSG/DVG)
- Armelle Martin et Philippe Bayol (PS)
- Franck Foulon et Catherine Graveron (DVD)
- Marie-France Galbrun et Patrice Filloux (PS)
- Bertrand Labar et Delphine Richard (DVD)
- Laurence Chevreux et Valéry Martin (DVD)
- Thierry Bourguignon et Isabelle Pénicaux Thierry (PS)
- Eric Bodeau et Mary-Line Coindat (DVG)
- Marinette Jouannetaud et Jean-Jacques Lozach (PS)
- Catherine Defemme et Thierry Gaillard (DVD)
- Marie-Christine Bunlon et Patrice Morançais (DVD/LR)
- Jérémie Sauty et Valérie Simonet (LR)
- Marie-Thérèse Vialle et Nicolas Simonnet (UDI/LR)
Peu de renouvellement pour le conseil départemental de la Creuse où seuls 7 des 30 conseillers élus siègeront pour la première fois à Guéret.
Quelle marge de manœuvre pour la majorité départementale ?
Avec 18 sièges de conseillers sur les 30 que compte l’assemblée départementale de Creuse, la droite étend son emprise territoriale.
"La droite a, à la fois un électorat âgé et rural. Elle va pouvoir conforter toutes les politiques publiques d’un département, c’est-à-dire, l’aménagement du territoire comme améliorer le réseau routier" analyse Thomas Marty, politologue et chercheur en sciences politiques à l’Université de Limoges
La personnalité de la présidente sortante LR Valérie Simonet, réélue au premier tour, a aussi joué dans ce scrutin.
"Il y a une figure de femme, relativement jeune qui s’installe, va exercer son 2e mandat. De plus, elle n’a jamais été candidate à autre chose, elle n’a fait que gérer son département. C’est quelque chose qui plaît dans un petit département ou le cumul des mandats et le changement de stratégie des uns et des autres peut heurter des électorats assez cloisonnés" précise Thomas Marty.
Comment lutter contre l’abstention ?
Pour ce second tour, l’abstention en Creuse atteint 59,03%, moins qu’au premier tour mais plus qu’en 2015 (39,55%).
"Dans l’océan d’abstention, la Creuse est le département qui a le plus progressé des trois de l’ex-Limousin entre le 1er et le 2nd tour. Cette petite poussée de participation rend très légitime la victoire de Valérie Simonet" explique Thomas Marty.
"Cette abstention, elle est structurelle mais là où la participation s’améliore un peu il ne faut pas la bouder. Les politiques ont su mobiliser canton par canton. Cela veut dire qu’ils sont connus, que leur action est respectée à gauche comme à droite. Ils ont su aussi renouveler leurs candidats à La Souterraine, Guéret. Faire un renouvellement de génération."