De Guéret au Groenland, il n'y a qu'un pas, ou presque. Eric Chazal, passionné du Grand Nord vous emmène sur une terre fragile, à préserver. Les richesses visuelles et sonores y sont nombreuses et ramènent les éco-voyageurs qui acceptent le défi à une philosophie de vie primitive.
Eric Chazal est sportif, aventurier, guide kayak polaire, amoureux du Grand Nord, et surtout passionné.
Ancien compétiteur, il a fait ses premiers pas dans les Gorges de Guéret. L’apparition de barrages dans la région a été son déclic : « il y a des choses à faire, les espaces qu’on utilise doivent être regardés autrement. »
En 1990, par amour pour les glaces et la neige, l’aventurier a fait cap sur le Groenland, qu’il fait découvrir depuis 10 ans à des apprentis kayakistes « éco-voyageurs ». Vers les fronts glacières, les icebergs et la banquise, il sensibilise les plus curieux à un environnement fragile.
L’immersion est totale. Le Groenland est la terre d’une civilisation circumpolaire, racines de l’humanité où l’éloignement de la surconsommation est de mise. Les locaux sont attachés à une philosophie de vie primitive, où seuls les éléments indispensables ont de la valeur.
Les gens que j’emmène, qui viennent au départ pour faire un voyage sportif, une expédition engagée à un moment donné glissant vers de l’éco-voyage et l’écologie productive.
Sportif et voyageur militant
Plein les yeux, plein les oreilles, on fait aussi le plein de dépaysement à travers de tels voyages. Un kayak comme seul moyen de locomotion pour une promenade poétique.Ces découvertes successives sont pour Eric Chazal, un moyen d'accompagner les gens dans le constat dans leurs contradictions.On fait des pauses sensorielles, où on prend le temps de regarder les formes et les couleurs parce qu’il n’y a pas un bloc de glace qui ressemble à un autre. Et puis des fois, on a l’impression d’évoluer au milieu de sculptures contemporaines. Il y a une poésie et une musicalité, parce qu’un iceberg quand il se fracture, il s’effondre, il craque. Il est superbe à avoir dans les oreilles
Moi-même je suis dans cette contradiction quand je reviens du Groenland, t'as pas besoin de tout ça, t'as pas besoin de changer de voiture, t'as pas besoin d'une grande télé, mais on a peut-être aussi besoin de contradiction pour comprendre vers quoi on devrait aller.