Une centaine de personnes s'est réunie ce samedi 30 janvier devant la préfecture de la Creuse pour soutenir Yolande. Cette femme, piégée par un réseau de prostitution, avait connu l'enfer dès son arrivée en France. Depuis octobre, elle était sous obligation de quitter le territoire français.
Depuis son arrivée en Creuse en 2016, Yolande demande l'asile en France.
La jeune femme et de multiples associations se sont battues pour gagner ce combat, pourtant pas gagné d'avance. Aujourd'hui, cette trentenaire souffle à nouveau.
Depuis octobre 2020, elle était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Vendredi 29 janvier, la préfecture de la Creuse lui a finalement signalé la suspension de cette obligation.
Samedi 30 janvier, une centaine de personnes s'est réunie devant la préfecture de la Creuse pour marquer un peu plus son soutien à la jeune femme avec dans leurs mains, des écriteaux "des papiers pour Yolande", "c'est une fille bien, qui a beaucoup d'envies, qui peut bien s'en sortir, il faut qu'on lui laisse sa chance", "Elle est partante pour tout, quoi que l'on fasse, c'est une femme géniale" confient des manifestants.
Sauvée du cauchemar
Sortie de l'enfer d'un réseau de prostitution, Yolande se reconstruit jour après jour. Aujourd'hui, elle rêve d'ouvrir une table d'hôtes et de cultiver des légumes.
Pour les associations l'ayant accompagnée ces dernières années, cette nouvelle mobilisation est un renouvellement de leur soutien, une façon pour elles de faire front, "c'est une manière de montrer à la préfète que Yolande n'est pas seule, ça représente une partie de la société qui ne souhaite pas cliver avec les bons et les mauvais et à d'autres qui sont dans la même situation."
Des élus creusois étaient également mobilisés ce samedi, "je souhaite qu'elle s'installe à Guéret et qu'elle puisse retrouver ses enfants et qu'ils viennent la rejoindre, car ça aussi, c'est un cauchemar humain." déclare Marie-Françoise Fournier, maire de Guéret.
Depuis 2018, Yolande n'a plus de nouvelles de ses enfants, restés en République démocratique du Congo. Elle craint que leur disparition soit directement liée au réseau de prostitution dont elle a été victime.