Infirmière en Creuse : un précieux rempart face à la crise

La Creuse est un département de Nouvelle-Aquitaine particulièrement touché par la Covid. La crise sanitaire a des conséquences importantes sur le travail des infirmières libérales, dont la mission a pris une nouvelle ampleur.

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Cécile Maquin est infirmière libérale. Elle parcourt les routes du nord de la Creuse, entre Azérables, Saint-Sébastien et Lafat. 
 
Elle exerce son métier depuis 33 ans et connaît bien les longues journées de travail. 

Aujourd'hui, la Covid s'est invitée dans ses visites quotidiennes : "Je fais attention, je pense qu’en mettant en place les gestes barrières, en prenant toutes les précautions, normalement, j’espère ne pas attraper cette maladie."
 

"Si on ne les a pas, dans nos campagnes, pour nos personnes âgées, on est morts" 

Ginette Dubreuil a 89 ans ; tout doucement, elle se remet de la Covid, contractée il y a trois semaines. 

Depuis, seuls son fils, lui aussi malade, et son infirmière, lui rendent visite. 
Les auxiliaires de vie ne rentrent plus chez elle. Un travail supplémentaire pour Cécile Maquin : "En plus de notre travail habituel qui est de gérer son diabète et la maladie Covid, on doit en plus effectuer ses soins d’hygiène."

Une mission très importante selon le fils de la patiente : "Moi, je nous considère comme des pestiférés. J’ai l’impression que plus personne ne veut plus rien faire pour nous, on est délaissés. Je remercie infiniment les infirmières. Si on ne les a pas, dans nos campagnes, pour nos personnes âgées, on est morts."
 

"Elle a moins envie de vivre, elle se dit à quoi bon"

L'isolement ne touche pas que les malades.

Cécile Maquin se rend chez une centenaire, protégée par ses fils. 
À part l'infirmière, ils refusent toute visite. Et ce n'est pas sans conséquence : "Elle s’ennuie, ça se ressent dans son humeur, elle a moins envie de vivre, elle se dit à quoi bon."

L'angoisse de la Covid peut aussi désorienter des patients.

Depuis 40 ans, Francine François surveille elle-même son diabète, mais comme prise de panique, elle a mis sa vie en danger. 
Cécile Maquin témoigne : "A partir d’un moment, elle a perdu pied, elle n’a plus été en mesure de gérer son traitement médicamenteux ainsi que ses injections d’insuline. Elle vit moins mal ce deuxième confinement, parce que nous venons tous les jours lui apporter notre soutien."
 

35 visites par jour

Cécile Maquin enchaîne les visites, 35 sur la journée.

Parmi ses patients, Guy voulait célébrer ses 85 ans avec ses infirmières, car leur vigilance lui a sauvé la vie. Mais le confinement en a décidé autrement.

La fête n'est que partie remise...

 
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