Les médecins généralistes reçoivent 90% de patients Covid. Eux aussi doivent faire face activement à la deuxième vague. L'hôpital lutte mais les généralistes aussi, y compris dans la Creuse.
Alors que le nombre de personnes hospitalisées à la suite d'une contamination au coronavirus ne cesse d'augmenter en Creuse, les médecins généralistes jouent un rôle majeur dans la gestion de l'épidémie.
Ils vont quotidiennement au contact de leurs patients. Par le biais de rendez-vous au cabinet ou en visite à domicile. Ces professionnels de santé semblent moins bien protégés que le personnel hospitalier.
Les visites des médecins généralistes au domicile des patients sont cruciales dans la lutte contre le coronavirus. Ce sont eux qui décident si une hospitalisation est nécessaire ou non. Ils sont aptes à juger de la gravité des symptômes de leurs patients. Ainsi, ils permettent le désengorgement ou la non-saturation des urgences.On n'a pas les moyens de l'hôpital. C'est à nous de nous protéger le mieux possible.
En parallèle, les généralistes assurent également le suivi des patients atteints de maladies chroniques. Ce qui n'était pas du tout le cas lors du tout premier confinement.
La Creuse (assez préservée par le début de l'épidémie), fait aujourd'hui face à un regain du virus. Mardi dernier, 84 personnes supplémentaires ont été contaminées.
L'autre grande mission des médecins de villes ou de campagnes, c'est de rassurer les malades. Certains patients préfèrent se faire hospitaliser par crainte du virus alors que leur état ne le nécessite pas. Les généralistes interviennent également dans les EHPAD où il y a de plus en plus de cas en Limousin.
D'après l'ARS Nouvelle-Aquitaine, l'Agence Régionale de Santé, le Limousin comptait le 12 novembre dernier, 29 foyers de contamination actifs parmi les 116 EHPAD. La deuxième vague est plus virulente dans les maisons de retraite. Les médecins généralistes doivent y intervenir quotidiennement.
En Creuse, 178 résidents d'EHPAD sont positifs à la Covid ainsi que 80 salariés. Ce département compte 11 foyers de contamination actifs. Deux autres sont en cours d'investigation. Il y a 21 décès à déplorer.
Dans la Creuse, désertée par les médecins généralistes, la téléconsultation est de rigueur. Impossible de voir tous les patients en face à face. D'autant plus que la moyenne d'âge de beaucoup de médecins généralistes creusois est assez élevée, au-delà de 60 ans. Ces professionnels de santé sont donc eux-mêmes des personnes à risques. Ils ont l'obligation de se préserver au maximum.
La téléconsultation est très utilisée dans ce département mais elle a bien évidemment ses limites. Par exemple, lorsque le docteur Gayaud constate, par visio-conférence, que l'un de ses patients est essoufflé ou que son état est préoccupant, il lui indique immédiatement de faire appel au SAMU afin d'être transporté immédiatement au centre hospitalier le plus proche.Certains patients restent positifs très longtemps. C'est le cas de l'une de mes patientes qui travaille dans un EHPAD. Cela fait plus de 7 jours qu'elle a la maladie. On dit qu'après 7 jours, les prélèvements sont négatifs, ce n'est pas toujours vrai. Cette dame est donc susceptible de contaminer des gens