Selon un décompte de la Direction générale de la santé, l’application StopCovid a été téléchargée 2,3 millions de fois, et seulement 72 personnes ont été notifiées de leur contact avec un malade. Un chercheur limougeaud spécialiste de la cryptologie considère que cet échec était prévisible.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Même si l’actuel rebond des contaminations pourrait changer la donne, l’application StopCovid ne semble pas rencontrer jusqu’ici un grand succès.

Alors que son efficacité repose sur une large diffusion, seules 1.725 personnes l'ont utilisée pour se déclarer malade alors qu’on compte chaque jours quelques 6.000 nouveaux cas de Covid-19.

Olivier Blazy, chercheur à l’Université de Limoges spécialisé en cryptologie était l’invité de France 3 Limousin ce lundi 31 août pour réagir aux derniers chiffres de l’application StopCovid.
 



Pour lui, ces résultats ne sont pas surprenants :
 

La raison principale, c’est un problème de communication autour de l’application. Il y a eu une grosse discordance entre la communauté scientifique et le ministre sur la sécurité de l’application.

Olivier Blazy



Selon le chercheur, le doute sur la sécurisation des données était trop grand : "A partir du moment où on dit aux gens que l’application est sûre et complètement anonyme, et que les scientifiques en face disent que ce n’est pas le cas, ça crée un sentiment de doute. Pour une application dont l’efficacité n’est pas prouvée, avoir une intrusion dans la vie privée, ce n’est pas rassurant."
 

Le "Contact tracing "continue


Dans les départements, les équipes de l'Assurance maladie restent mobilisées avec des brigades sanitaires.

Ce suivi concerne les personnes malades et les personnes contacts, avec au minimum 3 appels à J+3, J+9 et J+14 du dernier contact avec le malade.

L'objectif est de rappeler les consignes sanitaires, et de s’assurer de la bonne évolution de l’isolement.
Un accompagnement social ou médico-psychologique peut également être proposé.

 

Une solidarité nationale


En Haute-Vienne, sur les 7 derniers jours, 70 patients ont reçu un diagnostic positif. Ce sont essentiellement des jeunes : 75% ont entre 20 et 30 ans.
Chaque nouveau cas a entrainé une recherche de cas contacts.

Le dispositif mobilise dans le département 14 personnes par jour en semaine, et 8 le week-end.
En tout, 30 personnes formées sont mobilisables.
Mais le contact tracing n'a pas de limites géographiques : ce dimanche, 90 appels en provenance des Pyrennées-Atlantiques ont été traités à Limoges.

Même logique en Corrèze où la CPAM est restée mobilisée tout l'été malgré une forte baisse des contaminations.
Les agents du département ont soutenu leurs collègues de Mayenne, et même de Guyanne.
Désormais le nombre de cas repart à la hausse aussi dans la région, et les brigades sanitaires seront bientôt renforcées.

En tout, depuis le 16 mai, la plateforme de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle Aquitaine a réalisé 36 625 appels.
 

Vigilance


Véronique Toulouse, la directrice de la CPAM de la Corrèze, remarque un relachement chez les patients contactés, parfois surpris d'avoir l'Assurance maladie au téléphone en plein week-end. 

Face à l'augmentation des contaminations en cours, elle rappelle à la population l'importance du port du masque et du respect des gestes barrières...
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information