La mobilisation des parents d’élèves ne faiblit pas après l’annonce de la fermeture de dix classes, à la rentrée prochaine, dans autant d’écoles primaires en Creuse. Certains postes d'enseignants seraient sauvés d’après le député Jean-Baptiste Moreau.
Pour la deuxième fois, après le 11 mars, une opération « école morte » était organisée en Creuse ce lundi 22 mars. L'action a été plutôt suivie par les familles selon le syndicat du premier degré Snuipp-Fsu qui évoque 51 % d'absentéisme dans 25 établissements sur les 150 en Creuse.
Les parents d’élèves étaient appelés à ne pas mettre leurs enfants à l’école notamment dans les dix établissements creusois où une classe devait fermer à la rentrée prochaine après décision du Conseil Départemental de l'Education Nationale (CDEN), déjà réuni le 11 mars dernier.
Parents d’élèves, enseignants et élus sont depuis montés au créneau pour sauver les classes et les postes. Et la situation pourrait bouger.
"Quelques postes" sauvés ?
Samedi 20 mars, une troisième manifestation a rassemblé près de 300 personnes à Guéret devant l’inspection d’académie. Le cortège est aussi passé par la permanence du député LREM Jean-Baptiste Moreau qui a annoncé que le ministère pourrait conserver « quelques postes » de professeurs sur la réserve ministérielle. Pas de précision ce lundi mais le député a indiqué "travailler avec les élus, les parents et les enseignants pour faire des propositions sur l'attractivité de nos écoles rurales, pour les mettre en réseau davantage".
La FCPE reste prudente ce lundi 22 mars par la voix de sa présidente Sylvie Sergeant :
Logiquement des classes devraient ne pas fermer mais on ne sait pas combien. Faut ensuite que les postes soient ouverts et on veut des enseignants formés.
La responsable rajoute : "on nous parle de réflexion sur l’école dans le département depuis trois ans, avec le plan particulier pour la Creuse aussi, mais des classes ferment toujours."
Ce lundi, le syndicat Snuipp alerte aussi sur le manque d'enseignants remplaçants en Creuse : "on est obligé la veille, voire le matin même d'annoncer aux parents qu'il n'y a pas de remplaçant et qu'ils doivent garder leurs enfants" explique Peggy Coutaud, directrice d'école et représentante syndicale.
Des parents d'élèves ainsi que le député ont demandé le report du CDEN de "repli" prévu mardi 23 mars.