Ce mouvement inédit mêle des citoyens aux profils très divers, unis par la même exaspération et une grande détermination. Qui sont-ils ? Comment s'organisent-ils ? Portraits croisés en Creuse, où plusieurs actions se poursuivaient ce dimanche 18 novembre.
Gérard Duboin, 58 ans, dit Gégé, a installé son camping-car sur un des rond-points d'accès de la RN 145 à Guéret...
Cet ancien ingénieur du son centralise toutes les informations liés aux "gilets jaunes" mais pas seulement. Il s'assure que le café est chaud, que les manifestants auront quelque chose à grignoter. Et surtout, il désamorce les tensions en tentant de dialoguer avec les automobilistes pressés...
Les profils des gilets jaunes sont très variés, retraités, anciens gendarmes, artisans, voire conducteur d'engins comme Grégory Niquet, un des responsables du rond-point de Saint-Vaury...
Joindre les deux bouts quand on a des enfants, une maison à payer, le gazoil, la cantine, les taxes à payer... C'est compliqué. Cette année, ma taxe d'habitation est de 378€ contre 179€ l'an dernier. Il y a un problème ! Certains mois, comme tout le monde, c'est dur..."
Avec ses deux garçons, Yannick Vareillaud, carreleur à Pontarion, co-organisateur des gilets jaunes à Guéret, passe les troupes en revue... Il se demande si le mouvement tiendra dans la durée. Lui devra reprendre le travail mardi, impérativement. Il ne peut pas se permettre de poser plus de jours.
C'est ce qui va arrêter la mobilisation, s'il n'y a pas assez de monde pour assurer un roulement..."
En attendant, les accès sur Guéret restent bloqués jusqu'à mardi inclus avec en ligne de mire pour plus tard, la possibilité d'une action sur Paris...