VIDÉO. Changement d'heure : les éleveurs et leur bétail tentent de s'adapter aux nouveaux horaires

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Le changement d'heure peut être une contrainte pour ceux qui dépendent du soleil, comme nos éleveurs en Creuse... Certains aimeraient garder l'heure d'hiver tout au long de l'année. ©France Televisions

Faute d'accord sur l'horaire à conserver, heure d'hiver ou heure d'été, le changement deux fois par an devrait continuer encore en 2024. Une contrainte pour ceux qui dépendent du soleil. C'est le cas pour les éleveurs, mais aussi pour le bétail. Illustration en Creuse.

Sébastien Brousse est éleveur de vache laitière. Il en possède 55. Alors pour lui, le changement d’heure à celle d’hiver ne rime pas avec une heure de sommeil supplémentaire. Ses bêtes n’ont pas de montre, mais une routine bien installée." Elles ont leurs petites habitudes. On les trait toujours à peu près à la même heure, donc si demain matin, je décide de dormir une heure de plus et que j’arrive une heure plus tard à la traite, les miss vont être derrière la porte en train de bramer en disant : "dis donc, tu n’aurais pas oublié de te lever parce qu’on attend quoi ?", s’amuse Sébastien.

Pour les habituer à cette nouvelle heure, l’éleveur décale progressivement les horaires de traite sur quatre jours. Si l'agriculteur aime profiter de ses soirées d'été, pour ses vaches, l’heure d’hiver est préférable.

Physiologiquement, les horaires d’hiver se rapprochent plus des horaires du soleil, donc en théorie, c'est meilleur.

Sébastien Brousse, agriculteur à Mérinchal (23)

France 3 Limousin

Les truies pas perturbées par le changement d'heure

À l'inverse, les truies de la Ferme du Montaurat ne sont pas très perturbées par le changement d'heure. Tandis que pour Florie Labas, éleveuse-engraisseuse à la ferme, l’heure d’hiver rime avec répit.

L’heure d’été, on finit tard le soir parce qu’on travaille un peu avec le jour donc tant qu’il ne fait pas nuit, on ne s’arrête pas vraiment.

Florie Labas, éleveuse-engraisseuse à la Ferme de Montaurat (23)

France 3 Limousin

"Souvent quand on a fini de leur donner à manger, l’hiver, on rentre chez nous bien au chaud et l’été, on retourne travailler, faire autre chose et on retourne chez nous, il est 22 h/ 23h... On n’a pas le même soleil, le même repos, la même vie sociale non plus", poursuit l'éleveuse.

De quoi dégager du temps pour donner des cours, un complément de revenu non négligeable pour un secteur qui ne compte pas ses heures et rencontre, encore, beaucoup de difficultés

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