Une manifestation pour la protection du loup se transforme en face-à-face avec les anti-loups à Limoges

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Manifestation pro-loups organisée par One Voice à Limoges ce 14 octobre ©Jean-Marie Arnal

L'association de défense animale One Voice organisait une action de sensibilisation pour la protection du loup, ce 14 octobre, sur la place des Bancs à Limoges. Le syndicat agricole de la Coordination rurale s'est invité à leurs côtés, montant un stand improvisé. Malgré le face-à-face, le dialogue est resté au point mort.

Ce samedi 14 octobre, sur la place des Bancs à Limoges, se tenait le modeste stand de l'association de défense animale One Voice. Une action de sensibilisation était organisée pour promouvoir la protection du loup. Une dizaine de membres étaient présents, aux côtés de ceux du syndicat agricole de la Coordination rurale (CR), qui s'étaient invités à une trentaine de mètres de là. Deux camps, aux arguments radicalement opposés.

« On peut concilier l'élevage et la préservation de l'espèce. C'est ce qu'essaie de mettre en place le gouvernement, en aidant financièrement les éleveurs afin qu'ils puissent installer des clôtures électriques ou acheter des chiens de protection et ainsi se protéger du loup », explique Hélène Dupond, co-référente de l'association One Voice en Haute-Vienne.

« C'est beaucoup de boulot supplémentaire et on n'a pas forcément le temps de le faire. Clôturer pour clôturer, reclôturer, pour éviter que le loup vienne... Non, c'est nul », considère Thomas Hégarty, président de la Coordination rurale du département.

Le syndicat agricole a demandé l'interdiction de l'événement

Le syndicat agricole avait demandé l’interdiction de cet événement, qui a bien été maintenue par la préfecture au nom de la liberté de manifester.

Un nouveau plan loup discuté au niveau européen

Une manifestation qui s'inscrit dans le contexte où le cinquième plan loup est discuté à l'échelle européenne. Quarante-deux nouvelles mesures pour 2024-2029, présentées le 18 septembre dernier par le gouvernement.

« Ce que l'on demande, c'est un déclassement du loup pour obtenir des tirs de façon plus simple. Aujourd'hui, il n'y a pas de grand changement, donc ce nouveau plan loup est une déception pour la profession agricole », affirme Emilie Pons, secrétaire générale adjointe de la Coordination rurale 87. Alors que le loup est classé espèce protégée en France et en Europe depuis 1989, la CR souhaite ainsi qu'il ne soit plus considéré comme tel afin d'avoir l'autorisation de le tuer plus facilement.

Chez les défenseurs de la cause animale, ce n'est pas le même son de cloche : « On pense que le plan loup est très bien fait. Il prévoit des indemnités notamment pour aider au maximum les éleveurs par rapport aux nouvelles installations qu'ils ont à mettre en place pour protéger leurs troupeaux. À savoir également que, lorsqu'un animal est perdu ou tué, une indemnité est prévue pour l'éleveur. Le plan loup est fait pour que chacun y trouve son compte, que le loup puisse continuer à vivre et à habiter dans les forêts et que les éleveurs puissent continuer à vivre relativement paisiblement », développe Gaëlle Marfaing, référente One Voice de la Haute-Vienne.

Chez les défenseurs de la cause animale, ce n'est pas le même son de cloche : « On pense que le plan loup est très bien fait. Il prévoit des indemnités notamment pour aider au maximum les éleveurs par rapport aux nouvelles installations qu'ils ont à mettre en place pour protéger leurs troupeaux. À savoir également que, lorsqu'un animal est perdu ou tué, une indemnité est prévue pour l'éleveur. Le plan loup est fait pour que chacun y trouve son compte, que le loup puisse continuer à vivre et à habiter dans les forêts et que les éleveurs puissent continuer à vivre relativement paisiblement », développe Gaëlle Marfaing, référente One Voice de la Haute-Vienne.

Les attaques de loups restent rares. Il faut savoir que le loup ne représente que 0,15 % dans la mortalité des animaux d'élevage. En réalité, c'est très peu. Mais si on met l'accent dessus, on a l'impression qu'il y a des attaques de loups tous les jours.

Gaëlle Marfaing

référente One Voice de la Haute-Vienne

Malgré le face-à-face, le dialogue est resté au point mort entre les pros et les anti-loups. La manifestation s’est achevée sans incident.

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