LOUP. Pour protéger leur troupeau, les bergers adoptent des races anciennes de chiens

Le chien Patou, ou Montagne des Pyrénées, se taille la part du lion auprès des bergers, pour éloigner les prédateurs. Mais ce chien massif peut aussi impressionner les promeneurs. Voici le comportement à adopter si vous deviez en croiser. Article original publié le 25 mai 2023.

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Derrière ses airs de grosse peluche, le chien des Pyrénées est un redoutable gardien de troupeau. Cette race très ancienne était chargée de protéger les brebis dans le Sud-Ouest de la France et le nord de l'Espagne contre les prédateurs, notamment les ours.

En Limousin, c'est le loup que les éleveurs craignent de plus en plus. Il y a un an et demi, Sabrina et Vincent Frugier-Nocart, un couple d’éleveurs, ont décidé d'acheter un Patou. Belle n'a pas encore deux ans, elle pèse plus de quarante kilos et prend son rôle très au sérieux.

"Elle vit mouton"

Vincent explique : "La chienne vit avec les moutons, dehors ou dedans, 24 h sur 24. On vient la nourrir plusieurs fois par jour. Son rôle, c’est de dissuader le prédateur de venir dans la bergerie." Sabrina rajoute : "Le chien de protection se prend pour le chef de famille. Il va protéger ses enfants. Il vit mouton. Vous ne pouvez pas le mettre sur un canapé."

Mais Belle peut aussi s’éloigner du troupeau. Vincent raconte : "Si elle a ressenti une menace passer à proximité de la pâture, elle peut aller à l’encontre du danger, sans pour autant qu’elle soit agressive envers ce potentiel intrus."

"On n’élève pas ces chiens pour qu’ils soient méchants"

C’est ce comportement qui peut légitimement inquiéter les riverains et les promeneurs. Selon Vincent, il faut alors savoir comment réagir : "Le promeneur est perçu par le chien comme une menace potentielle. Il faut rester calme, ne pas courir, ne pas jeter une pierre, et se laisser identifier. Pour certaines personnes, ça peut paraître compliqué, mais on n’élève pas ces chiens pour qu’ils soient méchants. Ils ont une grosse voix, ils sont impressionnants, et leur seule stature permet d’éliminer la plupart des dangers."

Le couple a déposé des panneaux autour de l’exploitation pour informer les passants : "C’est préférable pour avertir la population et éviter les incidents vis-à-vis du chien." En effet, la présence de Belle créée des inquiétudes : "Ce n’est pas la culture du coin, mais pour nous, c’est pratiquement une obligation. Ces chiens-là nous sont bénéfiques non seulement pour le loup, mais aussi le renard, les blaireaux, les animaux volants, les chiens errants."

Depuis que Belle veille sur son troupeau, les brebis n'avaient subi, le jour de notre reportage, aucune attaque de prédateurs.

VOIR LE REPORTAGE JT D'EMMANUEL BRAUD

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