Vidéo. Sécheresse : à Guéret, on récupère l'eau de pluie pour économiser l'eau potable

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L'eau en sortie de station d'épuration contient des bactéries, des virus... Pour être utilisable, ces microorganismes doivent être détruits.
Des solutions existent à Guéret pour qu'industriels, collectivités et agriculteurs n'utilisent pas de l'eau potable pour leurs activités. ©France Télévisions

Alors que la ressource en eau potable continue à diminuer, à Guéret des solutions existent pour que les industriels, les collectivités et même les éleveurs économisent l'eau potable en utilisant les eaux de pluie et à terme l'eau qui sortirait des stations d'épuration.

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Avec la sécheresse hivernale et la ressource en eau potable qui diminue, toutes les solutions sont bonnes pour économiser l'eau. "Nous, on fait essentiellement des travaux routiers donc prendre de l'eau potable pour la mettre parterre, pour raboter, pour cylindrer des enrobés, pour faire du mortier ou du béton ce n’était pas convenable", explique Cédric Ardillon. Alors, ce conducteur de travaux chez Colas s'approvisionne dans une borne, située à Guéret, alimentée par un grand bassin de 8000 m3 d'eau de pluie. Cette eau coûte 1,14 euros le mètre cube d’eau industrielle contre plus de 4 euros quand l’eau provient du robinet. Quelques entreprises seulement comme Colas en profitent. Ce système existe pourtant depuis 16 ans.

Pour économiser l’eau potable, l’agglomération de Guéret souhaiterait aller encore plus loin. Elle a pour projet d'utiliser la ressource de la station d'épuration à raison de 300 m3 d’eau par jour.

Pour nettoyer les rues, arroser les stades... Ça consomme pas mal d’eau, je crois que c’est 70 m3 quand on arrose les stades. Donc voilà, peut-être que demain l’eau usée, récupérée et filtrée pourrait servir pour l’alimentation du bétail.

Eric Correia, président de l'agglomération du grand Guéret

France 3 Nouvelle-Aquitaine

Un réacteur à UV pour nettoyer l'eau

Or, l’eau qui sort des stations d’épuration contient des bactéries, des virus et autres protozoaires. Pour être utilisable, ces micro-organismes doivent être détruits. Une société corrézienne a justement conçu un réacteur à UV. Elle en a déjà vendu 300, en France et à travers le monde. "La technologie des UV présente l’intérêt d’être une technologie ultra naturelle, explique Willy Fortunato, directeur général délégué UV germi. C’est une technologie physique de destruction des micro-organismes : on enlève et on ne rajoute rien à l’eau contrairement à un traitement chimique, au chlore par exemple, où vous modifiez le milieu, vous mettez dans le milieu naturel une molécule chimique. Avec un réacteur UV, vous n'enlevez que la pollution que vous ciblez mais vous ne modifiez pas l’eau."

De leur côté, les stations d’épuration rejettent normalement leurs eaux dans le milieu naturel. "Nous, on contribue à travers l’épuration à rendre au milieu naturel une eau qui est compatible avec le milieu qui la reçoit, et le milieu naturel, les rivières, ont besoin d’une quantité d’eau qui persiste, donc il faut continuer à envoyer cette eau", indique Florence Mouly, directrice de Véolia pour la Dordogne et la Limousin.

En France, seulement 1% des eaux usées sont recyclées. Dans d’autres pays, comme l’Espagne ou l’Italie, où la tension en eau potable est encore plus importante, jusqu’à 20 % de l'eau se recycle.

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