Le verdict est tombé en fin d'après-midi au tribunal de Guéret. Le sexagénaire creusois, jugé depuis ce lundi 16 septembre par la cour criminelle de la Creuse pour des faits de violences et de viols sous soumission chimique, a été condamné à seize ans de réclusion criminelle. Les parties civiles, quatre femmes, avaient demandé le huis clos.
Ce mercredi 18 septembre, troisième et dernier jour du procès, la cour criminelle départementale a condamné l'accusé, âgé de 64 ans, à seize années de réclusion, dont sept avec un suivi socio-judiciaire. Il devra par ailleurs indemniser les victimes pour les souffrances endurées.
Plus tôt dans la journée, l'avocat général avait requis une condamnation de quinze ans de réclusion criminelle.
Quatre dossiers
Alors que le procès des viols de Mazan a été suspendu en l’absence de Dominique Pelicot, un homme comparaît depuis ce lundi 16 septembre devant la Cour criminelle de Creuse. Ce Creusois de soixante-quatre ans est accusé de violences et de viols par soumission chimique, à l'encontre de quatre femmes.
Les faits se seraient déroulés entre septembre et octobre 2021. Les trois victimes évoquent la même histoire. Elles auraient bu un verre avec l'accusé, puis, se seraient senties mal et le mis en cause en auraient profité pour abuser d'elle. Selon elles, il aurait versé des médicaments dans leur verre. L'accusé conteste les faits.
Toutefois, l'homme reconnaît des actes de violence sur la quatrième victime. Des faits qui se seraient déroulés en 2018. Cette dernière a été entendue à la barre ce lundi dans l'après-midi.
Les éléments du dossier ne sont pas sans rappeler le procès retentissant des viols de Mazan. Cette actualité aurait pu peser très lourd dans ce dossier s'il s'agissait d'un procès d'assises, mais l'affaire est jugée devant la cour criminelle départementale, composée de cinq magistrats, sans citoyens jurés.
Le contexte de la soumission chimique
Ce mardi 17 septembre, le témoignage de deux des trois victimes, ainsi que celui du médecin légiste et des experts psychiatre et psychologue sont très attendus.
Le huis clos ayant été demandé, l'avocate des parties civiles, Maître Dufraigne, n'a pas été en mesure de nous communiquer davantage d'éléments.
Le mis en cause, en détention provisoire depuis trois ans, a déjà eu affaire à la justice. Il a déjà été condamné pour alcoolémie, mais aussi pour agressions sexuelles sur une ancienne compagne.
La peine encourue est de vingt ans de réclusion.