Après les révélations sur l'abbé Pierre, les réactions n'ont pas tardé. En première ligne, les fondations dans les départements. À Saint-Priest-Taurion, près de Limoges, les bénévoles et les compagnons vivent un moment difficile. Au sein de cette communauté, on envisage sérieusement d'enlever les références à l'abbé Pierre sur les véhicules de l'association.
"On dénonce et on condamne ces actions de l’abbé Pierre !", clame Alexis Jacquot, responsable de la communauté Emmaüs 87 quand nous le rencontrons ce jour-là.
Au lendemain des révélations des accusations d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre, la communauté Emmaüs de Limoges est sous le choc. On découvre aujourd’hui qu’une partie de la hiérarchie de l’église et d’Emmaüs a tenté de cacher les accusations. L’association vit cette fin de mythe comme une épreuve.
"Il faut comprendre que nous ne sommes pas responsables de ça, et surtout, on veut continuer à faire des actions qui sont importantes pour nous, mais aussi pour les personnes à l’extérieur", argumente le responsable de la communauté Emmaüs 87.
Depuis les révélations de vendredi, il y a quelques réactions, surtout sur le net, ou sur les messageries, où les gens s’expriment parfois de façon décomplexée.
Catherine GirePrésidente de la communauté Emmaüs 87
Le fondateur d’Emmaus, élu seize fois personnalité préférée des Français, a effectué plusieurs visites en Haute-Vienne. La dernière fois, c'était en 1989, sur le site de Saint-Priest-Taurion. Aujourd’hui, l’image de l’abbé Pierre provoque des réactions d'hostilité envers la communauté qui souhaite tourner rapidement la page. "Depuis les révélations de vendredi, il y a quelques réactions, surtout sur le net, ou sur les messageries, où les gens s’expriment parfois de façon décomplexée. Je pense qu’on va arriver à effacer la silhouette de l’abbé Pierre, enlever la mention « fondateur abbé Pierre", explique Catherine Gire, présidente de la communauté Emmaüs 87.
Contrairement à la fondation abbé Pierre, qui devrait changer de nom, Emmaüs devrait conserver le sien et poursuivre sa mission première : aider les plus démunis.