La décision du tribunal de commerce de Poitiers était attendue avec appréhension. Ce 30 juin 2017, la liquidation judicaire de GM&S a été prononcée. L'activité sur le site se poursuit jusqu'au 21 juillet. Le temps de négocier l'offre de reprise de GMD, 120 emplois sur 277 seraient maintenus.  

Le tribunal de commerce de Poitiers a placé en liquidation judiciaire l'équipementier GM&S Industry avec prolongation de l'activité jusqu'au 21 juillet 2017. Une audience se tiendra le 19 juillet au tribunal pour examiner l'offre déposée par l'emboutisseur GMD, seul repreneur déclaré à ce jour. Une offre qui fait débat puisqu'elle repose sur le maintien de 120 postes sur les 277 que comptent GM&S.  

Amertume 

La décision du tribunal de commerce a été rendue ce matin, elle était attendue par les salariés avec appréhension. Depuis 7 mois, ils se mobilisent pour tenter de sauver leur usine. Ce dossier est même devenu sensible pour le gouvernement, qui a mis en place une cellule de crise. Ce vendredi 30 juin 2017, la journée a été marquée par l'attente, la déception et une certaine amertume.

Après des mois de négociations tendues avec les pouvoirs publics et les constructeurs automobiles, l'équipementier creusois GM&S Industry a été placé en liquidation judiciaire, avec seulement trois semaines pour améliorer la seule offre de reprise déposée à ce jour: 120 emplois sur 277. Intervenants : Maître Jean-Louis Borie, avocat GM&S ; Yann Augras, délégué CGT GM&S. ©France 3

3 semaines pour négocier

Syndicats et salariés affichent leur détermination à sauver le plus grand nombre d'emplois. La liquidation judiciaire va permetre la mise en oeuvre des mécanismes de garantie des salaires. La poursuite d'exploitation durant ces trois prochaines semaines donne la possibilité aux différentes parties de négocier l'offre de reprise. Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse (La République en Marche) interrogé dans notre 19/20 a réaffimé qu'il tentait de "faire le relais entre les salariés et l'Etat" dans ce dossier qui pèse sur La Souterraine. Les sentiments des habitants oscillent entre colère et fatalisme.

Le tribunal de commerce de Poitiers a rendu sa déicision ce 30 juin 2017. Une mise en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité pendant trois semaines. Le temps de négocier l'unique offre de reprise. Les habitants de La Souterraine demeurent sceptiques quant à l'avenir de l'équipementier automobile. ©France 3

"Trois semaines, ce n'est pas beaucoup mais cela peut être prolongé une nouvelle fois" pour une durée maximum de trois mois, a indiqué l'avocat des salariés, Me Jean-Louis Borie, devant les employés réunis dans l'usine de La Souterraine, selon l'AFP.


Syndicats vent debout : "120 emplois, ce n'est pas acceptable" 


Symboliquement, une soixantaine de salariés s'est rendue cet après-midi, (30 juin 2017) à l'agence de Pôle Emploi de La Souterraine en Creuse pour retirer des formulaires d'inscription. Une action pour marquer leur déception, décidée au cours d'une assemblée générale qui s'est tenue à huis clos. Les salariés ont montré qu'ils n'avaient pas l'intention de cesser leur mobilisation pendant ce laps de temps. 



 
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