La possible suppression de trois arrêts à la Souterraine sur la ligne Paris-Toulouse fait bondir les usagers et élus creusois. Un courrier au vitriol a été envoyé par plusieurs parlementaires à Guillaume Pepy, le directeur de la SNCF.
Avec 170 000 passagers à l'année, la gare de La Souterraine est la plus fréquentée de la Creuse. A horizon 2018, la SNCF a prévu d'automatiser le suivi de la circulation. Le suivi des trains sera effectué de la gare de Saint-Sulpice-Laurière en Haute-Vienne.
En octobre dernier, les syndicats avaient déjà fait part de leur inquiétude concernant cette automatisation qui ne concerne pas pour le moment les postes d'accueil ou de sécurité, mais qui pourrait provoquer la suppression de six postes d'agents de la circulation.
Chaque jour, une dizaine de trains grandes lignes ou TER s'arrêtent à la gare de La Souterraine. Les cheminots craignent que cette automatisation ne soit qu'un début, et qu'à terme, la gare ne soit déclassée. En clair, qu'elle n'accueille plus que des trains régionaux.
Deux voix de frêt ont déjà disparu et désormais s'ajoute la suppression de trois arrêts sur la ligne Paris-Toulouse, notamment le 05h37, arrêt très prisé par les Creusois qui travaillent à Paris.
Mobilisation de tous
Une pétition circule avec désormais 200 signatures et le soutien de 40 communes. Les élus, eux-aussi, se mobilisent pour défendre la gare de La Souterraine. Un courrier bien assaisonné a été envoyé à Guillaume Pepy, le directeur de la SNCF. Michel Vergnier, député-maire de Guéret estime que la Creuse est maltraitée par la SNCF.
Une manifestation pour défendre la gare de La Souterraine est prévue vendredi 10 mars à 14 heures.
