Spectacle. La fresque historique de Bridiers à l'heure olympique

Rendez-vous incontournable de l'été, soutenu par France 3 Nouvelle-Aquitaine, la fresque historique de Bridiers en Creuse, se met à l'heure olympique en racontant l'histoire d'un homme au parcours extra-ordinaire.

Depuis dix-sept ans, la fresque historique de Bridiers, à côté de La Souterraine en Creuse, anime un lieu songulier, chargé d'histoire, pour raconter... de belles histoires.

Le site de Bridiers est un espace de plus de cinq hectares de marais et de prairies, gardé par l'impressionnant donjon de l'ancienne forteresse médiévale qui a traversé les siècles.

Chaque été, il sert de décor à un spectacle sublimé par des effets spéciaux et pyrotechniques, par des jeux de lumières et de sons.

Pour réussir une telle prouesse, ce sont des mois de travail en amont qui sont nécessaires pour l'écriture, la confection des costumes et des accessoires, les répétitions. 

Jean-Noël Pinaud, metteur en scène

La fresque de cette année s'inspire d’un athlète remarquable originaire du Dorat en Haute-Vienne, Joseph Guillemot. Il remporta le championnat de France militaire du 5 000 m à Colombes en 1918 et fut médaillé d’or du 5 000 m en 1920 aux Jeux Olympiques d’Anvers. 

C'est donc assez naturellement que le spectacle a reçu la "Labellisation Olympiades culturelles" par Paris 2024.

De Passion et de Gloire est le titre de ce tout nouveau spectacle qui fera voyager les spectateurs de 1916 à 1936. Ils suivront Auguste Rioublanc de la Grande Guerre aux premiers congés, des fêtes de village aux JO, le héros de ce spectacle dit une époque et raconte avec d'autres ce que furent ces années.

Pas moins de 500 bénévoles-acteurs participent chaque année à "l'aventure Bridiers".

Certains prennent des vacances pour être présents aux dates des spectacles (du 4 au 7 août cette année), d'autres accueillent des amis, de la famille pour qui la fresque est devenue un marqueur de la période estivale. 

3 questions à Cyril Jonard, parrain de la fresque de Bridiers 2023 

Il est avec Teddy Riner l'un des judokas les plus titrés au monde. À 47 ans, Cyril Jonard se prépare pour les jeux paralympiques de Paris 2024 en comptant bien étoffer encore son palmarès.

Le limougeaud a accepté d'être le parrain de l'édition 2023 de la fresque historique de Bridiers. 

Pour quelles raisons avez-vous accepté d’être le parrain de la fresque historique de Bridiers 2023 ?

Parce que la fresque existe depuis plusieurs années. C'est vraiment un évènement culturel de notre région avec une grande visibilité. Et, cette année, j'ai l'honneur d'être invité. Pour moi, c'est très important de valoriser la culture ainsi que le sport et montrer que nous pouvons travailler ensemble. La culture et le sport dont des éléments essentiels pour le développement personnel. 

Parce que les personnes qui vivent en Creuse et Haute-Corrèze m’ont souvent témoigné des messages de sympathie pour mes résultats, que ce soit pour les judokas, mais également des personnes éloignées du judo. Parce que le sujet lié à l’histoire des Jeux Olympiques et de nos terroirs me parait important. Parce que faire la promotion de la réussite des personnes en situation de handicap me tient à cœur.

Votre parcours est exceptionnel, tout le monde reconnait vos compétences sportives et loue vos qualités humaines. La fresque de Bridiers rend hommage cette année au sport, aux Jeux Olympiques. Quelles sont selon vous les atouts nécessaires pour devenir, comme vous l’êtes devenu dans l’univers du judo, un grand sportif ?

Il faut surtout de la persévérance. De n'avoir ni peur ni honte. Être courageux. Ne jamais attendre de recevoir les choses gratuitement, mais travailler pour les conquérir. Ne jamais arrêter, ne jamais désister. 

Mes points forts sont un fort engagement au travail, je remets toujours à l’ouvrage. Je relève les défis devant les obstacles, c'est vrai dans ma vie et c’est toujours vrai dans le judo. Je travaille beaucoup pour réussir, car je veux faire face aux difficultés.

En judo, je sais me concentrer, je recherche toujours comment progresser.  

Les jeux paralympiques succèderont aux jeux Olympiques en 2024. Leur diffusion sur France Télévisions connait des audiences de plus en plus fortes. Vous êtes l’un des ambassadeurs du handisport. Quel message souhaitez-vous transmettre à toutes celles et tous ceux qui n’osent pas, qui n’imaginent pas que leur handicap peut devenir une force et un moteur pour accéder à des podiums ?

Pareil que pour la réponse précédente, il ne faut jamais avoir ni peur ni honte. La méchanceté, la moquerie existe partout. Il ne faut pas écouter ces gens. Il faut montrer à tous que ce n'est pas un cadeau de gagner une compétition. C'est le résultat de beaucoup de travail. Les athlètes handisport sont les ambassadeurs de la victoire de la force humaine contre le handicap. Alors pourquoi les médias pensent que c'est moins lucratif la transmission des évènements handisport en comparaison aux athlètes valides ? Je pense qu'enfin, ils commencent à comprendre, comme France Télévisions.

Le sport n’est pas que la compétition, le sport pour l’éducation comme en judo, le sport pour la santé, le sport loisir, le sport pour échanger avec les autres, permettent à tous, valides ou en situation de handicap de bien vivre en société.

Dans mon cas, la réussite en compétition me permet en plus de vivre des émotions uniques, cela me permet de prendre de l’importance et j’en suis fier, j’adore montrer mes médailles à tous.

Que l’on soit en situation de handicap ou pas, les valeurs du sport sont importantes. Pour moi, ne pas entendre sans mes appareils, ne pas voir me pose des problèmes dans la vie de tous les jours, j’ai besoin de l’entraide des autres. Lorsque je suis sur un tatami, je peux pratiquer et toujours être en recherche de progrès, c’est vrai tant que mon corps pourra afin de performer, mais c’est également vrai dans ma connaissance du judo.

Je suis 6ᵉ dan de judo et je vais travailler pour obtenir le 7ᵉ dan, car cela montrera que je continue à progresser. En judo, les hauts gradés sont âgés parce qu'il faut du temps pour apprendre, les hauts gradés n’ont plus la forme physique, mais ils ont progressé dans la connaissance de leur discipline, le judo.

Les spectacles commencent à la tombée de la nuit vers 22 h 00 et le public est accueilli dès 18 h 30.

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