Les habitants et le maire d'Anzême refusent que leur commune devienne le principal site de sockage de stériles miniers du département de la Creuse. Hier, mardi 21 mars, un camion d'Aréva a même été bloqué par la population.
A Anzême en Creuse, la situation est de plus en plus crispée. Mardi 21 mars, un premier camion d'Areva rempli de stériles miniers est arrivé sur le site de l'ancienne mine d'uranium malgré la contestation depuis des jours de riverains et de militants écologistes.
Tous craignent la radioactivité des ces stériles miniers. voués à être stockés à Anzême. Mais la population demande des comptes à la préfecture de la Creuse.
La contestation
Depuis lundi 20 mars, plusieurs camions d'Areva ont tenté de rejoindre le site du Vignaud d'Anzême. Sans succès. Car un comité d'accueil les attendaient. Au moins une vingtaine de personnes, des habitants de la commune, des militants du collectif Stop Mines 23. Même le maire d'Anzême, Alain Favière se mobilise et attend des explication sur la dangerosité ou non de ces stériles.
Interview d'Alain Savière, maire d'Anzême en Creuse à propos du blocag ed'un camion d'Aréva
Malgré cette mobilisation, les gendarmes sont intervenus mardi 21 mars, sur ordre du Prefet de la Creuse, pour qu'un camion puisse déverser les premiers stériles sur ce site inexploité depuis 1960, l'ancienne mine d'Uranium d'Anzême. Mais personne ne connaît le degré de radioactivité de ces produits.
La position de la préfecture de la Creuse
La prefecture de Guéret souligne dans un communiqué de presse que "deux réunions publiques d'information se sont précédemment tenues à Anzême en présence de la société Aréva, propriétaire du site, ainsi que des services de l'Etat et qu'une lettre d'information a été distribuée aux riverains".L'ensemble des informations relatives aux stériles miniers est disponible depuis 2011 sur le site internet de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Nouvelle-Aquitaine.
Enfin, le préfet de la Creuse tient à rappeler que les travaux, "réalisés selon les prescriptions de l'arrêté qu'il a pris le 7 janvier 2016, contribuent à l'amélioration de la situation existante sur tous les sites concernés en terme de protection de l'environnement et des populations tout en permettant de maintenir la continuité paysagère du site du Vignaud".
Cet ancien site minier contient déjà des stériles miniers liés à l'extraction antérieure. "Les apports envisagés ne constituent qu'un faible ajout compte-tenu des quantités déjà présentes sur le site" explique le Préfet de la Creuse dans son communiqué de presse.