Deuxième journée du procès de Joël Vaslin à la Cour d’assise de la Creuse. Il est poursuivi pour le meurtre de son ex-compagne et mère de son fils en avril 2014 à Saint-Fiel. Les experts décrivent une personnalité égocentrique.
Les experts sont unanimes : c’est la peur de perdre son rôle de père auprès de son fils, alors âgé de 5 ans, qui a poussé Joël Vaslin à entrer en confrontation avec son ex-compagne, Nathalie Bourdarias, ce 18 avril 2014. Le jour du drame, les deux parents sont séparés, Nathalie Bourdarias vient remettre à Joël Vaslin leur fils, quand une violente dispute éclate. Joël Vaslin finit par étrangler son ex-compagne qui perd connaissance et meurt les jours suivants."Un homme habitué à s'arranger avec le réel"
Mardi 18 octobre 2016, la deuxième journée d’audience a été consacrée à l’étude de la personnalité de Joël Vaslin. Un expert psychologique, psychiatrique et une assistante sociale ont été entendus. L’un d’entre eux souligne le manque d’empathie de Joël Vaslin envers la victime. Tandis qu’il déclare avoir oublié le déroulement des faits après la dispute, l'expert psychiatrique assure formellement que Joël Vaslin n’a pas pu présenter de trouble de mémoire pathologique ou émotionnel au moment du drame. Il le décrit d’avantage comme un homme "habitué à s’arranger avec le réel".Quant à l’assistante sociale, chargée du profil psychologique de Joël Vaslin, elle souligne son manque d’humilité et son égocentrisme. Elle décrit un homme guidé par son désir de réussite sociale, et le besoin de reconnaissance pour compenser les blessures de son enfance.
A 72 ans, Joël Vaslin encourt la réclusion criminelle à perpétuité.