L'exode rural ne passera plus par Auzances ! Cette petite commune creusoise de 1200 habitants a vu s'installer une dizaine de commerçants en à peine plus d'un an.
À Auzances, depuis un an, on trouve Audrey et Jean-Philippe, les boulangers. Maxime et Aurélien, les bouchers. Le foodtruck de Julie. Marleen, la céramiste. Un dynamisme étonnant pour un petit bourg de Creuse. Anne-Marie a une explication :
On est au centre de la France. On peut s'ex-centrer un peu partout. Aussi bien au nord, qu'au sud, est, ouest. Et on est très bien chez nous !
Auzances au centre du monde et des commerçants qui ne manquent pas d’idées. Finie la petite boucherie de quartier, ici, on fait de la vente en ligne pour toucher un plus large public.
"Quand on est à Lyon, ce n'est peut-être pas la peine, on a la clientèle, explique Nicolas Seube, gérant de la boucherie. Quand on est dans une petite bourgade creusoise, il faut aller vendre ailleurs."
Première personne surprise de cette bonne santé économique, madame la maire. Pas de recette miracle, mais un travail de longue haleine pour maintenir une haute qualité de services.
"On ne nous dit pas, vos routes sont pourries, vos trottoirs sont pourris. On nous dit, est-ce que vous avez une école, une école de musique, un collège, une garderie, témoigne la maire PS Françoise Simon. J'ai tendance à penser que si l'on veut attirer des personnes sur notre territoire, des familles actives, il faut que l'on ait pas mal de services en amont."
C’est ce qui a convaincu Audrey et son mari, originaires de Franche-Comté, de reprendre la boulangerie, mise en vente sur LeBonCoin.
"On est venus visiter. On a bien apprécié la commune, les activités proposées, s'enthousiasme la boulangère Audrey Brelot. Le collège et l'école sur la commune. La boutique nous a bien plu. Il y avait aussi une habitation au-dessus, ce qui nous a motivé pour cet achat."
Des reprises de commerces déjà existants et des créations. Avec sa galerie d’art, Marleen Reckers sait qu’elle ne fait pas vraiment partie de la catégorie des « essentiels ».
"Qui pense galerie d'art ? Il faut des gens un peu fous comme moi pour ouvrir des choses dont on n'a pas vraiment besoin, mais qui donnent envie. Et se dire : il y a quand même une galerie d'art à Auzances, cela veut dire quelque chose..."
Et pourquoi pas s'inspirer de Marleen Reckers pour se lancer, pour que toutes ces façades aujourd’hui inanimées reprennent vie ? Auzances, un exemple parmi d’autres d’une ruralité qui ne se laisse pas abattre.