Ruralité : un centre médical d’un nouveau genre inauguré par la ministre du Travail

Une structure de santé couplant médecine générale et de première urgence a été inaugurée, ce samedi 04 janvier, à La Neuville-au-Pont en présence de Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé. Une offre innovante pour lutter contre la désertification médicale en Argonne.

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La foule est compacte. Plusieurs centaines de personnes ont fait le déplacement. Habitants, élus, tous avaient hâte de découvrir le centre médical flambant neuf de La Neuville-au-Pont (Marne), un village de 550 habitants situé à six kilomètres de Sainte-Menehould. Munis de ciseaux dorés, Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé et le Dr Jean-Claude Natteau, le médecin à l'initiative du projet, ont coupé le ruban. « Il ne faut pas vous blesser, ce n’est pas encore ouvert », plaisante ce dernier. 

Un petit hôpital de proximité

Les tout premiers patients seront accueillis à partir du lundi 06 janvier. Ils pourront consulter divers professionnels de santé : des médecins généralistes, un cardiologue, un radiologue et surtout un médecin urgentiste. Une innovation. « L’offre est vraiment complète, souligne Catherine Vautrin, en visitant les locaux, accompagnée de nombreux élus. C’est un excellent modèle et une évolution de la pratique médicale. » 

L’opinion est unanime, les compliments dithyrambiques. Le groupe arrive dans le bureau du médecin urgentiste. « Il est petit, mais c’est volontaire, précise le Dr Jean-Claude Natteau. Pourquoi ? Parce que l’urgentiste ne passera ici que 30 % de son temps. » Ce spécialiste interviendra dans cette pièce uniquement pour les urgences, c’est-à-dire les consultations non programmées. Son bureau principal se trouvera dans un autre espace du centre.

Un premier passage chez l’infirmière

Après les élus, c’est au tour des habitants de s’approprier cette nouvelle structure. « Vous ne verrez pas le médecin en premier lieu, leur explique Jean-Claude Natteau dans le hall. Vous serez vu par l’infirmière d’accueil et d’orientation. » Cette infirmière pourra, par exemple, prendre la tension ou peser les enfants. Elle transmettra ensuite toutes les données. « Je suis très surprise. C’est formidable pour notre secteur, sourit Béatrice, habitante d’un village voisin. On avait un manque de médecins. » En effet, le bassin de 12 000 habitants est passé de dix médecins en 2020 à quatre en 2023.

Chantal, une autre future patiente, immortalise ce moment en prenant une photographie de l’appareil de radiologie. « Ça manquait énormément en Argonne. J’ai des problèmes neurologiques. Je suis très contente de ne plus aller à Reims à 45 minutes de route. » Les visiteurs ne tarissent pas d’éloges à l’encontre du docteur Jean-Claude Natteau, le porteur du projet. « Ça me touche au plus au point humainement parlant. C’est l’accomplissement de plusieurs années d’un travail acharné. »

L'idée d’un centre intégrant les petites urgences hospitalières lui est venue il y a quatre ans. Après avoir consulté les données de l’Agence Régionale de Santé (ARS) concernant les déserts médicaux, ce professionnel a choisi l’Argonne pour implanter la structure qu’il avait imaginée. Une aubaine. Les élus, dont la députée (Horizons) Lise Magnier, ont immédiatement adhéré. L’inauguration s’est ensuite poursuivie dans la salle des fêtes du village pour célébrer comme il se doit cette installation.

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