Toutes les fresques historiques de Bridiers sont spéciales, mais celle de cette année l'est peut-être encore davantage. À moins d'un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, le spectacle revisite l'histoire olympique. De la fin de la Première Guerre mondiale aux JO de 1936, cette 17ᵉ édition voit grand.
Des tirs de mitraillettes, des explosions... La première scène de cette 17ᵉ édition de la fresque historique de Bridiers donne le ton. 350 acteurs et bénévoles se succèdent, chacun en costume, pour revisiter l'Histoire. Avec un récit qui court de 1916 à 1936, mêlant Première Guerre mondiale et Jeux Olympiques, ce cru 2023 retrace l'histoire fictive d'Auguste Rioublanc.
1800 personnes ont assisté à la première représentation. "C'est très bien parti", se réjouit le metteur en scène Jean-Noël Pinaud. Mais quelques heures avant le spectacle, la tension était pourtant palpable.
Près de 600 personnes impliquées
La pluie de cette première semaine d'août a compliqué les derniers préparatifs. Impossible de faire une répétition générale : il faudra faire sans. Le spectacle débute dans quatre petites heures, et l'acteur principal répète sa cascade une dernière fois.
"Cela fait trois ans que je participe le spectacle, explique Benoit Giorgi, l'interprète du héros. Les deux années précédentes, je n'arrêtais pas de me dire que je n'aimerais pas être l'acteur principal".
C'est beaucoup de pression, de changement de costume, les délais, les positions sur scène… On ne peut pas se louper.
Benoit Giorgi, acteur, interprêtre du héros
Pourtant, c'est bien lui qui joue Auguste Rioublanc. Le jeune homme ne cache pas son stress, le même qui tend les visages de tous les protagonistes. Car, jusqu'à l'arrivée des premiers spectateurs, personne ne sait vraiment si cette édition sera une réussite.
"C'est énorme"
Quelques minutes après l'ouverture au public, des centaines de personnes affluent déjà en direction des gradins. Lorsqu'il aperçoit la foule nombreuse, le metteur en scène Jean-Noël Pinaud respire.
"C'est énorme à cette heure-là", souffle-t-il, pris par l'émotion.
L'ouverture des gradins, en général, c'est un paquet de 200 personnes pour avoir les meilleures places. Et ce soir, la première vague est trois à quatre fois supérieure à d'habitude. On va faire le plein.
Jean-Noël Pinaud, metteur en scène
Avec lui, ce sont les quelque 600 acteurs et bénévoles qui se détendent un peu. Un peu seulement, car le spectacle reste à faire.
La fresque se jouera à nouveau samedi, dimanche et lundi soir. Une jolie façon de revisiter l'histoire olympique, à moins d'un an des jeux de Paris.