Située sur le plateau de Millevaches, Faux-la-Montagne, avec ses 465 habitants, est l'une des plus petites communes de la région à disposer d'un écoquartier. Un projet imaginé pour s'adapter aux besoins de la population.
Laëtitia Carton nous accueille dans sa future maison. Cette réalisatrice de documentaires s'installera bientôt avec son adolescent dans l'écoquartier de Faux-La-Montagne sur le plateau de Millevaches. C'est avec l'aide de son voisin qu'elle a dessiné les plans de la neuvième construction du quartier : "Quand je serai vieille, je vivrai en bas. Là, pour l'instant, j'ai encore un enfant, donc en haut ce sera sa chambre".
On prend des décisions dont on mesure l'impact sur l'environnement.
Laëtitia CartonFuture habitante de l'écoquartier
Les matériaux viennent des environs immédiats, de Limoges ou au plus loin du nord de la Creuse, pour les briques de terre crue. Pour Laëtitia, c'est assez "jubilatoire de maîtriser le processus de construction du début jusqu'à la fin. Cela a du sens, on fait des choix de matériaux, on prend des décisions dont on mesure l'impact sur l'environnement".
Enjeux climatiques
La construction du quartier a débuté il y a plus de 10 ans sur une prairie et une coupe forestière. Un cahier des charges a été établi avec la population locale autour du traitement des eaux ou du choix des matériaux.
Résultat : un projet adapté aux habitants et aux enjeux climatiques. Et une méthode réplicable selon Stéphane Grasser, directeur de la société Arban et accompagnateur du projet : "travailler de manière horizontale à l'échelle d'une petite collectivité, en associant habitants et entreprises du territoire, c'est réplicable".
Les deux derniers terrains sont vendus, une place est réservée pour l’accueil de médecins stagiaires. Toute la commune en profite, sans oublier les enfants : "on pense aux modes de garde", indique Catherine Moulin, maire de Faux-La-Montagne. "On a une crèche, une halte garderie, une école dans laquelle nous avons ouvert une troisième classe en 2017".
La nouvelle loi contre l'artificialisation des sols va changer la donne pour de nouveaux projets. Mais elle ne freine pas la volonté de construire un nouvel avenir à la ruralité.