VIDÉO. Logement : les squats de maisons inhabitées, un phénomène qui inquiète sur le plateau de Millevaches

durée de la vidéo : 00h02mn07s
Inhabitées, plusieurs maisons des villages de La Villedieu et Royère-de-Vassivière sont actuellement occupées illégalement
Squats sur le Plateau de Millevaches en Creuse : les intervenants sont Josette Arrivé (propriétaire d'une maison squattée), Raymond Rabeteau (maire de Royère-de-Vassivière) et Thierry Letellier (maire de La Villedieu) ©Franck Petit et Olivier Jourgniat - France 3 Limousin - France Télévisions

Inhabitées depuis plusieurs années, trois maisons sont actuellement squattées illégalement dans les villages de La Villedieu et Royère-de-Vassivière en Creuse.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est un phénomène qui inquiète dans plusieurs villages du plateau de Millevaches. Les squats dans les maisons inhabitées se multiplient notamment à Royère-de-Vassivière et La Villedieu, en Creuse, où trois maisons sont actuellement occupées illégalement.

Vide depuis une dizaine d'années, l'une des maisons squattées depuis trois ans appartient à un habitant de Nice, qui a déposé plainte. Une situation qui inquiète les 580 habitants de Royère-de-Vassivière et son maire Raymond Rabeteau :"Cela donne vraiment une mauvaise image de la commune. Une commune touristique, proche du lac de Vassivière, s'il y a des squats, ça la fout mal si vous me passez l'expression !"

"C'est vraiment par nécessité si je squatte, pas par provocation"

Une situation que regrette l'occupant illégal de cette maison, même s'il justifie de son acte :"Il n'y a rien en location dans un rayon de 20 km autour de Vassivière. Dès qu'il y a une annonce, tout le monde se jette dessus. Il y a bien des locations saisonnières, mais à 600 euros la semaine, ce n'est pas possible. Donc, je suis coincé, pourtant j'ai trouvé un travail ! C'est vraiment par nécessité si je squatte et pas par provocation", avoue le squatteur. 

Un peu plus loin dans le village, une autre maison est aussi occupée illégalement depuis moins d'un an. Dans cette maison, les occupants n'ont pas d'eau et de ce fait, pas de toilettes en fonctionnement. Le logement appartient à Josette Arrivé, une retraitée modeste qui avait prévu de revenir s'y installer après une vie de labeur. Aujourd'hui, elle voudrait profiter de son bien, mais elle ne peut pas. Elle a même été obligée de louer un appartement à Fontenay-le-Comte, en Vendée. Du coup, elle rencontre des difficultés financières : "Je ne vais pas vivre dans ma voiture pour laisser ces gens habiter dans ma maison quand même... Il y a de la colère au fond de moi, mais j'espère que la justice fera le nécessaire". Josette Arrivé a, elle aussi, déposé plainte.

Un manque de logements

 À quelques kilomètres de là, à La Villedieu, le problème est le même. Pour le maire, Thierry Letellier, le manque de logements serait à l'origine de ces squats, ce qu'il n'excuse pas :"Dans le bourg, il y a trois maisons qui ne sont pas habitées depuis 10 ans... Le phénomène des logements vacants devient de plus en plus important localement. En fait, souvent ces gens héritent de maisons, au début, ils viennent, ce sont des maisons secondaires, après, ils vieillissent et ils ne se déplacent plus", confie le maire avant d'insister :"ici, il y a de plus en plus de jeunes qui arrivent et on n'a pas de logement... À ce jour, il y a 12 logements vides, inhabités à La Villedieu alors que toutes les semaines, on a des demandes. On est dans l'impasse."

De son côté, la préfecture de la Creuse assure que des arrêtés de mise en demeure de quitter les lieux ont été pris pour tous les squats. Mais leur mise en application peut prendre des mois, voire des années.

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information