La France et la région vont vivre à partir de ce mercredi 9 juin une nouvelle étape de la crise épidémique. Couvre-feu à 23h, réouverture des salles de restaurants, pass sanitaire, voici ce qui va changer dans notre quotidien.
Le mercredi 9 juin est une date importante dans "l’agenda des réouvertures" du gouvernement.
Réouverture pour tous les restaurants
Le changement le plus visible concernera nos soirées, et beaucoup de restaurateurs qui n’ont pas de terrasse attendent cette date avec beaucoup d’impatience.
La consommation à l’intérieur des établissements sera possible avec une jauge de 50%. Seules les personnes ayant une place assise peuvent être accueillies. La consommation débout n’est pas autorisée. Le nombre maximal de convives admis par table est de 6 personnes venant ensemble, adultes ou enfants. L’installation de parois de séparation est fortement recommandée.
Les terrasses seront aussi ouvertes dans leur totalité, et les consommateurs pourront désormais en profiter jusqu’à 23h.
Risque majoré
Pour le Dr Nathalie Pestourie, responsable de l’équipe d’hygiène hospitalière au CHU de Limoges, le risque de contamination dans une salle de restaurant reste important, plus qu’au cinéma ou au théâtre : "On y enlève le masque, on y parle, et il peut y avoir des projections de gouttelettes. A l’intérieur, dans une atmosphère non ventilée, on majore le risque".
Pour elle, une distance de sécurité efficace entre deux convives serait de… 2 mètres. Comme ce sera sans doute compliqué à respecter, voici ses conseils : "privilégier les terrasses, se laver les mains et ne pas partager les cacahuètes".
Réouverture des lieux culturels et des piscines
Les salles de sport et les piscines vont rouvrir pour tous, et les sports de contact pourront reprendre.
La capacité d'accueil des cinémas va presque doubler, avec une jauge étendue à 65%. Les séances du soir vont également faire leur retour.
Pass sanitaire
Cet allègement des règles marque aussi l’entrée en vigueur du Pass sanitaire. Dans la région, les regards seront braqués sur le palais des sports de Beaublanc le 15 juin prochain pour le match CSP-Le Mans. C’est Pierre Fargeaud, directeur général du CSP qui nous l’explique :
"La jauge autorisée est de 65% de la capacité de la salle. A Beaublanc, ce sera environ 2990 personnes".
Concrètement, seuls les abonnés et les partenaires seront accueillis, il n’y aura pas de billetterie. Surtout, pour entrer, il faudra justifier d’un rétablissement après une contamination, d’un schéma vaccinal complet, ou d’un test négatif de moins de 48h.
Il faudra d’importants moyens pour le vérifier, et surtout, prévoir sa venue à Beaublanc en amont.
Pour Pierre Fargeaud, "le plus complexe, c’est que potentiellement il risque d’y avoir un afflux dans les pharmacies et les labos."
Toujours les masques
Les préfectures des trois départements imposent toujours le port du masque.
Dans l’ensemble du département de la Creuse, jusqu’au 30 juin, toute personne de onze ans ou plus doit porter un masque de protection couvrant simultanément le nez, la bouche et le menton lorsqu’elle se trouve dans l’espace public.
En Corrèze, jusqu’au 15 juin, le masque est obligatoire sur la voie publique dans les communes de plus de 2 500 habitants. Dans les communes de moins de 2 500 habitants, le masque est obligatoire aux abords immédiats des marchés, des établissements scolaires, des gares et des parkings des supermarchés.
En Haute-Vienne, un arrêté préfectoral impose le port du masque sur la voie publique dans les communes de plus de 3 500 habitants. En dessous, le masque est obligatoire sur les marchés, et à moins de 50 m des établissements scolaires ou des lieux de culture. Mais pour l’instant cet arrêté va jusqu’au 9 juin. Le préfet du département est actuellement en train de consulter notamment les élus avant de prendre une nouvelle décision.
Situation épidémique favorable
Cet allègement des mesures de restriction est rendu possible grâce à une situation épidémique qui s'améliore en France et dans la région, même si le virus circule encore activement.
Le taux d'incidence en Haute-Vienne, qui a plafonné à 347 en avril, est retombé à 55,6 ; c'est le niveau de début septembre 2020.
Même chose en Creuse avec un taux d'incidence de 18,1.
En Corrèze, le chiffre est légèrement supérieur, 60, mais la tendance est là encore favorable.