Démission de Nicolas Hulot : nombreuses réactions en Aquitaine

Onde de choc dans la région après l'annonce de Nicolas Hulot ce mardi matin sur France Inter. La décision du Ministre de la transition écologique est saluée par nombres d'élus. Il avait initié notamment le dossier sur l'introduction de 2 femelles ours. Il était attendu sous peu en Béarn. 

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Il l'avait annoncé, il avait menacé, il l'a fait et il dénonce. La démission de Nicolas Hulot a beau avoir été dans les tuyaux depuis le début de l'été, elle est très commentée ce mardi matin depuis sa prise de parole sur les ondes de France Inter. 
 


 



Dans cette interview où il renonce et où il fait de bilan de ses actions, de ses difficultés rencontrées, il déplore notamment le manque d'engagement des élus locaux des Pyrénés-Atlantiques, à ses côtés pour le soutenir dans la réintroduction de deux femelles ours.
 

Je n'ai pas un député ou un sénateur pour protéger les loups ou les ours, j'avance tout seul. 


Sur Twiter, les élus de la région lui rendent hommage. Alain Juppé, lui même ancien ministre de l'environnement, relève sa "hauteur de vue" et il invite tout le monde "à réfléchir et changer" à la lumière de cette décision.
"C'est un acte de sincérité avec moi-même" déclare l'ancien ministre pour justifier sa décision.
L'adjointe d'Alain Juppé, Virginie Calmels est sensible à cette explication. Elle qui a aussi été dans la tourmente en juin dernier, remplacée à son poste auprès de Laurent Wauquiez pour divergences de vue, sait le prix que cela représente mais évoque "la sincérité " de l'engagement. "
 

Le député socialiste des Landes, Boris Vallaud, salue un acte courageux et lucide, dénonçant au passage les lobbys en action. 
 


Le député le plus célèbre du Béarn, Jean Lassalle, défenseur invétéré de la ruralité, a été touché par ses mots, c'est ce qu'il confie à notre équipe de France 3 Pau. " Je lui avait dit « si tu fais ça, tu seras plus que ministre, tu deviendras une légende. Tu vas devenir le premier qui a dit non, à ce mensonge permanent, qui a dit non à toute cette turpitude ?"

 


Implantéaussi  dans le Béarn, à Pau, le communiste Olivier Dartigolles y voit une " triple défaite d'Emmanuel Macron sur l'écologie, la pratique du débauchage des personnalités et la construction d'un nouveau monde... " et il appelle à la mobilisation citoyenne pour la planète. 
 


 

Et les nombreux élus de la majorité gouvernementale dans la région ?


Benoît Simian, député du Médoc, ex-PS, a été auprès de Nicolas Hulot sur nombre de dossiers, notamment sur celui de la chasse qui a semble-t-il était décisif pour l'annonce de cette démission. Il se dit surpris. Il note pourtant du pragmatisme et la lourde exposition de cette fonction. 
"Il y a énormément de figures engagées sur le plan national sur les sujets environnementaux, vous savez il faut être pragmatique, on est dans une société ou tout va très vite, Nicolas Hulot a été victime ces derniers mois de lynchages médiatiques. Il est clair que tout ça n’est pas confortable, je crois qu’il a en effet souvent été mal à l’aise dans cette fonction de ministre."
 



Florent Boudié, député de la Gironde, anciennement élu socialiste, y voit là un avertissement. S'il ne commente pas le départ de Nicolas Hulot, ll préfère en appeller à des choix de rupture face à l'urgence écologique
 
Deux élus de la métropole LREM réagissent pour regretter ce départ : Catherine Fabre et Bérangère Couillard :
   


Parmi les réactions, celle aussi de la Ligue de protection des oiseaux et son équipe en Aquitaine. Leur leader Allain Bougrain-Dubourg était très remonté encore hier après les décisions du gouvernement en faveur des chasseurs. 
   
Ce mardi matin, le nom de son successeur n'est pas évoqué. Reste à savoir si il ou elle confirmera l'introduction des deux oursines prévue à l'automne. 





 
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