7 sympathisants du djihadisme repérés dans la Vienne et 4 dans les Deux-Sèvres : résultats communiqués par une commission parlementaire dans laquelle siège Olivier Falorni, député de Charente-Maritime.
Les chiffres concernant le Poitou-Charentes sont loin d'atteindre les 160 recensés en Seine-Saint-Denis. Mais ils confirment une vraie tendance détectée par le Centre national d'assistance et de prévention de la radicalisation qui estime qu'il y aurait eu, entre avril 2014 et mai 2015, pas moins de 4091 personnes signalées comme étant en voie de radicalisation djihadiste en France.Ces signalements sont souvent le fait des familles et à ce jour 9% des personnes signalées sont déjà parties, essentiellement en Syrie. On signale parfois des départs par familles entières, et pas seulement des jeunes ou des adolescents à l'insu de leur famille. Cette attraction pour le djihad est difficile à comptabiliser puisque plus de la moitié des personnes qui ont rejoint Daesh étaient jusqu'ici inconnues des services de police.
En Charente-Maritime, ce sont 46 candidats au djihad qui ont été repérés par les services de police. Un chiffre exponentiel qui fait dire à Olivier Falorni : "Sur ma ville de La Rochelle, les effectifs de renseignement ne sont pas suffisant", d'autant que les candidats au départ sont souvent des jeunes issus de la classe moyenne et non de familles défavorisées.
Pour le député de Charente-Maritime, les prisons sont devenues des CFA, des centre de formation à djihadistes, et il estime qu'il faut donc isoler les détenus les plus radicaux. Le point sur la situation en Poitou-Charentes avec ce reportage de Luc Barré, Valérie Prétot, Marc Millet, Hélène Delafond et Bénédicte Biraud.
Reportage de Luc Barré, Valérie Prétot et Marc Millet