Jeudi 11 février, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que les agents publics du secteur social et médico-social bénéficieraient d'une hausse de salaire de 183 euros dans le cadre des accords du Ségur de la Santé. Mais les salariés du privé en sont exclus, et dénoncent une injustice.
Le 11 février dernier, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé qu'un accord syndical conclu dans le cadre du Ségur de la Santé permettrait aux agents travaillant pour des services sociaux et médico-sociaux rattachés à un hôpital public de percevoir une augmentation de 183 euros nets par mois.
Pas d'augmentation pour les salariés du privé
Mais les salariés des structures privées ne pourront pas bénéficier de cette hausse de salaire de 183 euros nets. Ils dénoncent donc une injustice, comme Jenny Cufer, salariée de l'Adapei79, qui travaille dans un foyer d'hébergement à Bressuire, dans les Deux-Sèvres.
"Je suis monitrice-éducatrice avec quatre ans d'ancienneté et deux diplômes et je perçois 1.445 euros nets par mois, prime de dimanche inclue", explique-t-elle, contactée par téléphone.
"C'est discriminatoire et injuste"
Être privée des 183 euros supplémentaires accordés aux agents qui font le même travail dans le secteur public, "c'est discriminatoire et injuste" dénonce Jenny Cufer. "On demande surtout la reconnaissance de notre travail, comme pour tout le secteur de l'aide à la personne !", poursuit-elle.
Pour donner plus de visibilité à ses revendications, Jenny a convaincu ses collègues de rejoindre un mouvement initié dans le Finistère, "Tous à poil pour le Ségur 29"
Une vingtaine de ses collègues de l'Adapei79, travaillant dans plusieurs établissements des Deux-Sèvres, ont répondu à son initiative et posé devant l'objectif.
"Être à poil, cela va bien avec ce qu'on ressent, l'impression de se faire plumer", juge Jenny Cufer, qui espère que le mouvement va prendre une ampleur nationale.