Fusionner pour faire des économies : de nombreuses communes ont déjà franchi le pas. A deux, trois ou quatre, mais rarement à cinq !
Dans les Deux-Sèvres, c'est pourtant ce que viennent de décider cinq municipalités du Pays Mellois. Une première
Dix ans qu'ils attendaient ça !
Cinq maires pour une seule future commune.
Dans les Deux-Sèvres, cinq communes du Pays Mellois fusionnent : Saint-Léger-de-la-Martinière, Saint-Martin-lès-Melle, Paizay-le-Tort, Mazières-sur-Béronne et Melle.
Le 1er janvier prochain, toutes ne feront qu'une pour donner naisance à une nouvelle commune forte désormais de 6.500 habitants : Melle.
Melle, dont l'appellation a fait consensus, comme l'explique Yves Debien, actuel maire de Melle : "Les habitants de Melle mais aussi des communes voisines se disent Mellois. Il était important que la ville centre de ce Pays Mellois garde le nom de Melle pour qu'il y ait une reconnaissance collective. Ca c'est fait tout naturellement sans poser aucun problème".
Mariage de raison
Cinq communes qui fusionnent, c'est du jamais vu dans le département. Un mariage de raison face à la baisse des dotations de l'Etat.
Objectif : mutualiser et optimiser les services et équipements des cinq municipalités et pourquoi pas, attirer de nouvelles entreprises.
En contrepartie de cette fusion, Saint-Léger-de-la-Martinière et Saint-Martin-lès-Melle devraient voir leur fiscalité s'alourdir. Une hausse lissée sur 12 ans.
Ces 5 dernières années, 542 « communes nouvelles » ont été créées en France.
Le reportage d'Ingrid Gallou, Alain Darrigrand et Damien Dubois
Intervenants : Yves Debien, Maire de Melle (PS) et Christophe Labrousse, Maire de Saint Léger de la Martinière (Divers Gauche)