L'affaire ressemble étrangement à l'escroquerie qui vient de toucher l'entreprise de Bressuire BRM Mobilier. Le Centre Hospitalier Nord Deux-Sèvres a évité de justesse un prélèvement frauduleux d'un montant d'1.3 millions d'euros. Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Parthenay.
Le CHNDS (Centre Hopitalier Nord Deux-Sèvres) a sans doute évité de justesse une tentative d’escroquerie du même type que celle qui vient de frapper la société BRM à Bressuire.Le 8 septembre dernier, la cellule des marchés et les services techniques du Centre hospitalier ont reçu un mail, accompagné de plusieurs appels téléphoniques leur demandant de modifier les coordonnées bancaires de leur fournisseur Bouygues Bâtiment. Cet échange de courrier a semblé bizarre à la responsable financière du futur centre hospitalier qui n'a pas compris pourquoi le circuit de paiement mis en place devait être soudain changé.
L’auteur de la tentative de fraude était visiblement bien informé car il a repris dans les pièces jointes au faux mail le numéro de marché. Il a également fourni dans son mail des formations exactes sur l’état d’avancement de la facturation qui correspondait à un règlement d'1.3 millions d’euros.
Les responsables du Centre Hospitalier Nord Deux-Sèvres ont pu réagir à temps et n’ont donc pas réalisé le versement correspondant au changement de RIB.
Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Parthenay, alors qu'une nouvelle fois la méthode employée ressemble fort à ce qu'il est convenu d'appeler "l'arnaque au faux président". Les éléments recueillis montrent en effet que les escrocs ont pu accéder à des informations confidentielles en pénétrant dans les boîtes mail du CHNDS et du directeur commercial des Grands Projets chez Bouygues, Jacques Larrignon.
Cette façon de procéder rappelle les agissements d'un certain Glibert Chikli, un présumé escroc international de très haut vol, qui devait être jugé au mois de mars 2015 devant le tribunal correctionnel de Paris. Mais Chikli ne s'est jamais présenté devant ses juges ; il s'est envolé pour Israël d'où il se vante de poursuivre ses activités, d'autant qu'il n'existe aucun traité d'extradition entre la France et Israël.