Épicerie militante, le Cabas Solidaire défend l'accès à une alimentation de qualité pour tous. Bio et/ou locaux, les produits y sont vendus à des tarifs variables en fonction des revenus des clients.
"Tout le monde aujourd'hui a le droit de bien manger, de manger dignement, de manger de la qualité en fonction de ses moyens". Forte de cette conviction, Stéphanie Auger dirige depuis deux ans l'épicerie niortaise le Cabas Solidaire. Une structure associative qui compte 65 bénévoles et deux salariés partageant les mêmes préoccupations : impact de l'alimentation sur la santé, biodiversité, climat et vie en société.
Un modèle économiquement fragile
"Les légumes viennent de l'exploitation Panabio qui est à côté de Melle, à quelques kilomètres d'ici" précise Stéphanie Auger. À l'image des légumes, l'ensemble des produits vendus à l'épicerie sont locaux, de préférence bio.
En fonction de leurs revenus, les clients peuvent bénéficier d'une remise de -40 %, ou -60 %. "Ces réductions sont financées par les clients solidaires qui payent à 100 % le tarif des produits" explique la directrice. Un modèle vertueux qui n'a pas encore atteint l'équilibre économique. L'objectif de l'association est d'atteindre cet équilibre au terme de l'exercice 2023.
Un lieu de vie et de partage
À la caisse, la note de Marine passe de 59,81€ à 35,89€. "Ça me soulage pas mal financièrement". Mais la jeune fille fréquente aussi le Cabas Solidaire parce que c'est un lieu de vie et de partage qui propose aussi animations et ateliers. "Ça permet de créer des liens avec les personnes qui sont là" ajoute-t-elle.
En Nouvelle-Aquitaine, il n'existe que deux épiceries qui fonctionnent sur ce modèle.