Jusqu'à 70 % de rabais pour les personnes en situation précaire, c'est ce que propose cette épicerie solidaire qui vient d'ouvrir à Saint-Maixent-École, dans les Deux-Sèvres. Le magasin est ouvert à tous et chacun paie en fonction de ses revenus, les personnes plus aisées financent ainsi l'aide aux plus démunis.
Depuis quatre ans, l'association Soli’Niort gère une épicerie solidaire à Niort où chacun paye en fonction de ses revenus. Et c’est sur le même principe que l’association vient d’ouvrir un magasin à Saint-Maixent-l'École, dans les Deux-Sèvres.
Quand on voit dans certains magasins des produits à des prix astronomiques, ça va être une aide, c’est sûr.
ThomasBénéficiaire de l'Epicerie du Val
On trouve de tout dans cette épicerie solidaire : des fruits et légumes de qualité issus de l’agriculture locale, des produits d’hygiène, bref, tout ce dont on a besoin au quotidien.
Mais ici, les personnes les plus précaires bénéficient jusqu’à 70 % de réduction. Thomas est l’un des bénéficiaires, également bénévole de l’association : « Ça va être une aide, c’est sûr. Quand on voit dans certains magasins des produits à des prix astronomiques, c’est bien d’avoir 50 à 70 % de réduction. »
Les rabais dont bénéficient certains sont financés par les clients solidaires qui payent leurs articles au tarif du marché. Alice fait partie de ces clients solidaires : « C’est une super initiative et si ça peut permettre à ceux qui ont moins de moyens de pouvoir manger des produits de qualité, c’est très chouette. »
Reportage de Nicolas Ferro et de Cyril Paquier.
C’est une super initiative et si ça peut permettre à ceux qui ont moins de moyens de pouvoir manger des produits de qualité, c’est très chouette.
AliceCliente solidaire
Dans les rayonnages, c’est le prix fort qui est affiché, une manière délicate de ne pas stigmatiser les 130 bénéficiaires de l’épicerie, comme l’explique Stéphanie Auger, la directrice de l'association Soli'Niort : « Quand on rentre dans l’épicerie du Val, on ne sait pas qu’il y a un projet social derrière. Quand on voit une étiquette, on se dit, c'est un commerce classique. On prend un article, on passe en caisse, il y a une réduction qui s’applique ou pas, on ne sait pas. »
Le magasin ne s’autofinance qu’à hauteur de 55 % et l'intercommunalité finance le reste. Marie Naudin est la vice-présidente du centre intercommunal Haut-Val-de-Sèvres : « On a un pouvoir d’achat en berne avec une population précaire qui augmente, c’est donc une réponse que l’on apporte sur le territoire. »
En plus de ces deux épiceries solidaires, l’association Soli’Niort possède un camion qui sillonne les villages à la rencontre des habitants, toujours selon le même principe de solidarité. Elle est également à la recherche de nouveaux bénévoles pour gérer ses magasins.