Une famille albanaise, présente en France depuis 2015, est menacée d'expulsion par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Leur fille est scolarisée au collège René Caillié de Mauzé-sur-le-Mignon. Face à cette décision, les personnels de l'établissement scolaire se mobilisent.
Enviljona Mukollari, originaire d'Albanie, est élève en 5e au collège René Caillié de Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres. Elle fait partie des 370 collégiens de l'établissement. Arrivée en France en 2015, pour fuir une situation de violence dont sa famille était victime dans le pays des Balkans, elle suit depuis une scolarité normale.
"C'est une élève rayonnante, motivée, sérieuse, qui se projette dans la suite de son parcours en France, elle rêve de devenir infirmière", indique ses professeurs dans un communiqué.
Son frère ainé, Muhamet, est en formation professionnelle au lycée de Saint-Maixent-l'Ecole (Deux-Sèvres) dans l'optique de se former au métier d'électricien.
Avec leur famille, ils se sont installés au Mauzé-sur-le-Mignon. Et depuis sept ans, ils y vivent sans aucune difficulté, une "intégration réussie" aux dires des associations locales de Mauzé.
Une obligation de quitter le territoire français pour toute la famille
Mais le 30 novembre, tout bascule, sa famille est convoquée à la gendarmerie. Ce jour-là, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) leur est délivrée. Cette mesure oblige, toute personne qui la reçoit, à quitter la France par ses propres moyens dans un délai de 30 jours. Sa famille est désormais assignée à résidence.
Le personnel de l'établissement d'Enviljona a appris cette décision de la préfecture le 5 décembre. Depuis, des professeurs, des parents d'élèves et des associations locales se mobilisent.
"Nous demandons à la préfète de revoir la situation de la famille d'Enviljona, d'annuler l'OQTF qui les vise et de permettre à cette jeune fille et à son frère de poursuivre leurs études parmi nous".
Une pétition contre son expulsion a même été mise en ligne. Elle a déjà récolté près de 1.000 signatures.
Une mobilisation devant le collège
Ce mardi, des personnels du collège, des parents d'élèves et des associations locales manifestent devant les grilles de l'établissement contre cette OQTF et pour soutenir Enviljona et sa famille.
Une banderole avec écrit "Oui à l'éducation, non à l'exclusion" est visible devant le collège où se sont rassemblées des dizaines de personnes.
"Nous refusons que ses droits à l'éducation lui soit brutalement retirés. La France reste une terre d'espoirs, pas un Etat qui traite ces enfants comme indésirables", souligne dans un communiqué le collectif mobilisé contre cette OQTF.