À Aiffres, dans les Deux-Sèvres, une entreprise développe des tombes végétalisées : des bacs en acier, remplis d'argile et recouverts d'un lit végétal. Elles tranchent avec le traditionnel granit et apportent une touche de gaieté dans les cimetières.
Finies les plantes qui dépérissent sur le granit des pierres tombales ? Dans les Deux-Sèvres, un Niortais, Fred Perment, a créé la tombe Juliana, une sépulture végétalisée qui pourrait révolutionner nos cimetières.
La tombale est en acier corten : "C'est un acier spécifique qui se patine par la rouille", explique Fred Perment, qui a imaginé cette tombe. "Ça lui donne une carapace de protection, c'est quelque chose qui va durer très très très longtemps dans le temps."
À l'intérieur de cette tombe, dans l'air du temps, des billes d'argile permettent de conserver l'humidité. Elles sont recouvertes d'un textile qui permet d'accueillir le terreau. Un tapis végétal de sédum vient apporter la touche finale.
"C'est une plante qui est très résistante, qui nécessite peu d'entretien, et à croissance lente", précise Jérome Clergeau, directeur de la société Lodela. "Le gros avantage c'est qu'elle va être fleurie à tous les printemps, alors on ne maîtrise pas la couleur lorsqu'on l'installe, mais on va généralement avoir des couleurs blanches ou rouges."
La stèle aussi est en acier corten, et peut être personnalisée à l'envie, grâce à une découpe au laser. L'une d'entre elles, par exemple, doit bientôt être expédiée dans le sud de la France : "On a un voilier, un bateau traditionnel méditerranéen, et ici, la skyline de la ville de Sète."
Une tombe végétalisée coûte au minimum 3 600 euros, et son prix peut varier en fonction des personnalisations. La jeune entreprise deux-sèvrienne en est à ses débuts, mais les commandes affluent déjà de toutes parts.