Le directeur académique des Deux-Sèvres a annoncé que le port du masque n'est plus obligatoire pour les élèves quand ils sont en extérieur et notamment pendant la récréation. Un volte-face par rapport à la décision annoncée la semaine dernière, le jour de la rentrée scolaire.
Dans les Deux-Sèvres, la décision prise par Arnaud Leclerc, le DASEN ( Directeur académique des services de l'Éducation nationale) avait surpris tout le monde, enseignants, parents d'élèves et enfants. Elle obligeait les élèves à porter le masque même quand ils étaient à l'extérieur comme ils le font à l'intérieur pendant les cours. Les Deux-Sèvres était, alors, le seul département de l'académie de Poitiers à appliquer une telle consigne. Moins de dix jours après la rentrée, le DASEN fait marche arrière et indique que désormais le port du masque n'est plus obligatoire dans les cours de récréation.
La semaine dernière, cette "exception deux-sèvrienne" avait été dénoncée par les parents d'élèves qui l'a trouvait inexplicable et injustifiée alors que la rentrée dans le département s'etait déroulée en respectant le niveau 2 du protocole sanitaire édicté par le ministère de l'Éducation nationale. À ce niveau, le masque est obligatoire seulement en intérieur pour les enfants et les personnels à compter de l'école élémentaire. À l'extérieur, c'est le droit commun qui s'applique.
Une pétition lancée par les parents d'élèves pour demander la levée de cette obligation
La FCPE expliquait alors que le droit commun respectant l'arrêté préfectoral du 30 août dernier ne citait pas les écoles comme lieu où le port du masque était obligatoire en extérieur. Dans cet arrêté, la préfecture liste les lieux et les conditions rendant le masque obligatoire pour lutter contre la propagation du virus de la Covid-19. Dans ces endroits, le port du masque y est recommandé pour les enfants de 6 à 11 ans et obligatoire pour toutes les personnes de plus de 11 ans. Ces mesures sont applicables jusqu'au 30 septembre prochain.
En début de semaine, des parents d’élèves avait lancé une pétition pour contester et demander la levée de la décision de la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale des Deux-Sèvres. Ils estimaient que cette mesure prise au nom du principe de précaution leur paraissait "tout à fait disproportionnée et contraire au bien-être et au bon développement de nos enfants".
Après la rentrée, Arnaud Leclerc, le directeur académique des Deux-Sèvres, avait expliqué que cette obligation, prise en fonction de la situation sanitaire du département, était avant tout, une mesure de précaution pour éviter les fermetures de classes. Il ajoutait alors que qu'il ne s'agissait que "d'une expérimentation n'ayant pas vocation à être pérenne". Des propos qui, aujourd'hui, peuvent sembler prémonitoires au regard de la suppression de cette obligation moins de dix jours après son application.