Deux-Sèvres : Cédric Durivault condamné à 15 ans de réclusion pour le meurtre de son cousin

Après 3 jours de procès, la cour d'assises des Deux-Sèvres a rendu son verdict vendredi soir. Cédric Durivault a été reconnu coupable d'avoir tué son cousin en février 2015 à Azay-le-Brûlé. L'altération du discernement de l'accusé a été retenue

Mise à jour samedi 2 juin 


La cour d'assises des Deux-Sèvres a condamné hier soir Cédric Durivault à quinze ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son cousin lors d'un repas de famille le 21 février 2015 à Azay-le-Brûlé.

La peine aurait pu être plus lourde mais la cour a considéré que l'accusé avait un discernement altéré au moment de son passage à l'acte.
Cédric Durivault a dix jours pour faire appel.  

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Cédric Durivault sera sur le banc des accusés pendant trois jours. Il est en effet poursuivi pour le meurtre de son cousin, David Fenioux, survenu lors d'un dîner de famille le samedi 21 février 2015. Son procès à la cour d'Assises des Deux-Sèvres commence ce mercredi 30 mai et devrait se terminer le vendredi 1 juin. 

Des moqueries et des sarcasmes


Les faits se sont déroulés lors d'un dîner de famille réunissant une quinzaine de convives dans la maison du père de Cédric Durivault, située dans le hameau de Mautré, sur la commune d'Azay-le-Brûlé (79). Durant cette soirée, Cédric Durivault, un maçon alors âgé de 27 ans, aurait fait l'objet de moqueries et de sarcasmes de la part de son cousin.

Agacé et quelque peu ivre, il se serait emparé d'un couteau pour porter un coup, qui sera fatal, à David Fenioux, un artisan de 36 ans, marié et père de famille. Le Samu, appelé en urgence, a constaté son décès vers minuit. 

Lors de l'arrivée des gendarme, Cédric Durivault a immédiatement indiqué être l'auteur du coup de couteau fatal. Après sa garde à vue, il a été mis en examen puis placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Niort. 

L'enjeu de la responsabilité


Une information judiciaire a été ouverte par un juge d'instruction de Poitiers au moment des faits. Le procureur de la République de Poitiers a alors estimé que la violence du coup de couteau asséné dans la région du coeur indiquait un geste volontaire de la part de son auteur.

En décembre 2016, Olivier Violeau, vice-président chargé de l'instruction au tribunal de grande instance de Poitiers, a ensuite ordonné la mise en accusation de Cédric Durivault devant la cour d'Assises des Deux-Sèvres.

L'accusé a alors fait appel de cette décision en s'appuyant sur deux expertises réalisées au cours de l'enquête. Celles-ci indiquaient en effet que l'agression pouvait être considérée comme "le geste inaugural d'une entrée dans la schizophrénie", rapportent nos confrères de La Nouvelle République.

Mais d'autres experts, mandatés à la demande des parties civiles, ont, quant à eux, conclu à une "atténuation de responsabilité", ce qui ne pouvait empêcher le suspect d'être jugé. L'enjeu de ce procès est donc de déterminer si Cédric Durivault peut être considéré comme irresponsable sur le plan pénal.

À désormais 31 ans et avec un casier judiciaire vierge de toute mention, Cédric Durivault encourt trente années de réclusion criminelle.

 

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