En visite à Saint-Maixent-l'École, Jean Castex fustige les labos et ignore les anti-bassines

Le Premier ministre visitait un centre de vaccination basé à Saint-Maixent-l'École (Deux-Sèvres). Les opposants aux réserves de substitution qui l'attendaient de pied ferme n'ont pas pu le rencontrer.

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Le Premier ministre Jean Castex était ce samedi 13 mars à Saint-Maixent-l'École (Deux-Sèvres) pour une visite du centre de vaccination de la commune. A cette occasion, il a dit espérer dépasser l' objectif des 10 millions de personnes vaccinées contre le Covid-19 en France au 15 avril, tout en fustigeant les laboratoires qui ne fournissent pas les vaccins dans les délais. 

"On va avoir en avril un défi lourd à relever car on aura beaucoup de vaccins", a -t-il ainsi déclaré.  

Je ne désespère pas qu'on le dépasse (NDLR : l'objectif). Mais il faut être prudent car les labos nous font quelques misères dans le respect de délais de livraison. Il faut s'adapter.

- Jean Castex, Premier ministre

Accueilli sur place par les élus locaux et les responsables du centre de vaccination local où 288 doses étaient prêtes à être injectées, Jean Castex a également défendu le vaccin AstraZeneca, victimes de nouveaux retards et dont le Danemark, l'Islande et la Norvège ont suspendu par précaution son utilisation.  

"Je ne me permettrais pas d'envoyer du poison à mes concitoyens", a-t-il assuré au maire de Saint-Maixent Stéphane Baudry.  Il a en revanche, annoncé "une baisse" des livraisons de vaccins à l'Union européenne "malgré son travail sans relâche pour accélérer l'approvisionnement".

Inscrite aussi au programme de la visite ministérielle : une visite à l'École nationale des sous-officiers d'active qui forme les sous-officiers de l'armée de Terre. Le Premier ministre y a longuement échangé, en compagnie de la ministre des Armées Florence Parly, avec des formateurs et jeunes stagiaires, vantant au final la "diversité très grande des origines sociales, professionnelles, territoriales" qu'il souhaite "développer dans l'administration civile".

Les anti-bassines déçus

Le chef du gouvernement a quitté les Deux-Sèvres sans avoir rencontré les anti-bassines qui pourtant l'attendaient de pied ferme. Les opposants au projet de seize retenues d'eau - qui multiplient les mobilisations ces derniers mois - n'ont aperçu que de loin le cortège ministériel. 

"On avait le secret espoir aujourd'hui que même cinq minutes, monsieur Castex puisse nous faire un coucou, nous dire «OK j'ai entendu le message, on va rouvrir les négociations» a regretté Julien Le Gué, le porte-parole du collectif "Bassines Non Merci !".

On se sait pas ce que Castex va dire aujourd'hui sur les bassines. Si il ne s'exprime pas, c'est qu'il est hors sujet et qu'il ne sait pas ce qu'est un territoire. Nous ce qu'on était venu lui dire, c'est que les bassines : «c'est pas notre projet !»

- Julien Le Gué, porte-parole de BNM

Visiblement déçus par une matinée où l'incompréhension a été totale entre eux et le pouvoir, les manifestants ont pu, après négociations,  se rendre sous forte escorte policière au marché du centre-ville. 


    

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