Dans les Deux-Sèvres et la Vienne, des élus font le choix d'installer des panneaux photovoltaïques sur le toit de leurs écoles afin d'être plus autonomes et économes. Dans cette démarche, les maires sont soutenus financièrement par des investissements citoyens.
À Mauléon (79), le toit de l'école maternelle devrait bientôt se couvrir de panneaux photovoltaïques. Cela fait quelque temps que le maire de la commune, Pierre-Yves Malloreau, nourrit ce projet. "C'est un investissement qui va nous coûter environ 50 000 euros, et l'idée, c'est de trouver 30 % en projets citoyens", affirme l'édile.
Chaque citoyen peut investir 50 euros au minimum, afin de permettre au bâtiment scolaire d'être en autoconsommation et de revendre une partie de l'électricité produite. Les parents des écoliers se réjouissent des retombées économiques du projet. "C'est toujours bien en tant que parents, quand les factures peuvent être moins élevées quand il y a des sorties ou des choses comme ça", sourit Juliette, la mère d'un enfant scolarisé dans l'établissement. "Si c'est revalorisé, ça peut être bénéfique pour tout le monde."
Le montant de la rémunération des actionnaires reste à déterminer, mais le principe séduit le personnel de l'école maternelle Paul-Martin : "Ce sont des choses qu'on va pouvoir expliquer aux enfants parce qu'eux vont se rendre compte qu'il y a des choses qui ont changé sur l'école", se réjouit la directrice de l'école, Sylvie Boudaud. "Ça permettra peut-être de les sensibiliser."
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Dans la Vienne voisine, la petite commune d'Availles-en-Châtellerault a déjà franchi le pas : le toit de son école accueille depuis un an des panneaux photovoltaïques. L'électricité produite alimente désormais tous les bâtiments communaux, la mairie assure y trouver son compte. "La production d'électricité sur l'ensemble de la période d'avril à septembre octobre était largement supérieure à ce que l'ensemble des bâtiments de la commune a consommé dans cette même période", se félicite le maire Bernard Biet.
Une trentaine d'habitants est actionnaire, comme Nicole Azil, déjà convaincue par l'énergie solaire. Cette retraitée a investi 50 euros, "pour le bien commun" dit-elle, et non par appât du gain. "Si au bout de cinq ans, on veut récupérer notre argent, on aura nos 50 euros et quelques petits intérêts, mais trois fois rien", assure-t-elle. "C'est 1 % ou 2 % de 50 euros donc ça ne va pas aller bien loin, mais ce n'était pas l'objectif."